Un rassemblement pacifique a été organisé jeudi à Paris en début de soirée devant l'ambassade du Maroc en France pour protester contre le sabotage, le 15 février, d'une conférence sur la liberté de la presse au Maroc et réclamer plus de démocratie dans ce pays.Le sit-in a eu lieu à l'appel d'une douzaine d'associations, dont l'Association de défense des droits de l'Homme au Maroc (ASDHOM), organisatrice de la conférence du 15 février, qui ont exprimé leur «indignation» par le sabotage de cette conférence. La police française a obligé les manifestants de s'éloigner du siège de l'ambassade, demandant également aux passants de changer de trottoirs. Le rassemblement d'une soixantaine de manifestants s'est déroulé à deux cents mètres de l'ambassade, a-t-on constaté sur place où des pancartes ont été brandies et sur lesquelles on pouvait litre «Démocratie, Maroc» et «Liberté d'expression».
Pour les manifestants le sabotage de la conférence est un acte «prémédité», destiné à «bâillonner les voix qui ?uvrent pour un Etat démocratique au Maroc», soulignant par ailleurs que les lois françaises sur la liberté de réunion et d'organisation ont été violées par ces «baltadjias». Les responsables de l'ASDHOM ont indiqué qu'ils examinent tout le dispositif juridique pour déposer plainte contre X, déclarant «haut et fort» leur «détermination» à ne «jamais» céder à «la violence et à l'intimidation des ennemis de la démocratie et des libertés». Le rassemblement, soutenu par 24 associations françaises, dont la Ligue française des droits de l'Homme et le Parti communiste français (PCF), a été également l'occasion d'exiger des autorités de Makhzen de libérer tous les prisonniers d'opinion détenus au Maroc, dont les militants du Hirak du Rif.
A cet effet, un appel a été lancé pour une rencontre publique, jeudi prochain à Paris, sur les détenus rifains au Maroc, en présence des familles. Le 15 février 2019, une rencontre à Paris autour de «la liberté de la presse au Maroc» a été sabotée par une quinzaine d'individus, soupçonnés d'être envoyés par les services consulaires et de renseignements marocains, qui a fait irruption dans la salle, en proférant des insultes et menaces envers les organisateurs et les intervenants. La conférencière Khadidja Radi, une militante surveillée de près au Maroc, a indiqué au journal L'Humanité avoir «reconnu au moins deux individus venus du Maroc».
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Posté Le : 03/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.lnr-dz.com