Le rassemblement auquel a appelé hier le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) n'a pas drainé grande foule. En effet, ils étaient seulement quelques dizaines à répondre à l'appel devant le ministère de la santé.
«On n'est pas là pour faire une démonstration de force» a déclaré le président du SNPSSP, le Dr Youcefi. Ce dernier, interrogé par le Quotidien d'Oran, affirme qu'il n'y a pas de «démobilisation» et que les médecins présents au rassemblement sont les délégués venus des autres wilayas. Le responsable de ce syndicat, entré dans une grève illimitée depuis dimanche dernier, soutient qu'il s'attend à la venue de quelques 300 délégués.
Cependant une heure après le début du rassemblement, à peine une quarantaine de blouses blanches était présente sur la placette faisant face au ministère de la santé. Brandissant des banderoles où l'on pouvait lire : «Non à la Hogra, «Non à la discrimination et au mépris»,« Santé otage du bricolage» ou encore «Grève illimitée jusqu'à satisfaction de nos revendications», les médecins spécialistes sont restés silencieux dans une ambiance plutôt joyeuse. «Le ministre a fermé la porte du dialogue» a déclaré hier à la presse Youcefi qui souligne que la dernière réunion de la commission mixte remonte au 15 décembre 2011.
«Nous refusons la politique de fuite en avant et nous demandons simplement le respect des engagements signés avec la tutelle» assène le président du SNPSSP.
Youcefi qui s'interroge : «pourquoi c'est uniquement le secteur de la santé qui est victime de la répression '» affirme que les amendements proposés par son syndicat dorment depuis une année dans les tiroirs de la fonction publique.
Questionné sur les répercussions de cette grève sur le malade, le premier responsable du SNPSSP note que le service minimum et les urgences sont assurés au niveau de tous les établissements de la santé. «Nous sommes en train de défendre le malade pour le prendre en charge convenablement» a encore ajouté le Dr Youcefi qui assure par ailleurs les citoyens qui connaissent les enjeux et comprennent la situation.
Il soutiendra que la grève, dont le taux de suivi a atteint selon lui 75% le premier jour, n'a rien à voir avec la conjoncture électorale actuelle.
«Les blouses blanches ne devaient pas descendre dans la rue, mais nous avons été obligés, car la tutelle n'a pas respecté ses engagements» dira encore notre interlocuteur qui explique que cette grève a été décidée pour attirer l'attention des autorités.
Le Dr Youcefi est par ailleurs catégorique. Il soutient que malgré les intimidations, la pression, les menaces et les ponctions sur salaire, la grève sera poursuivie jusqu'à la satisfaction de nos revendications. Ces dernières s'articulent, faut le souligner autour de plusieurs points. Il s'agit notamment, de l'amendement de leur statut, la révision du régime indemnitaire, la suppression des mesures discriminatoires entre spécialistes de la santé publique et hospitalo-universitaire, le respect des libertés syndicales et la mise en place de meilleures conditions de travail.
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Posté Le : 24/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com