Algérie

RASSEMBLEMENT DES PRATICIENS DE LA SANTÉ PUBLIQUE



Les praticiens de la santé publique ne comptent pas baisser les bras. Déterminés à arracher leurs droits, ils poursuivent leur mouvement de protestation. Hier encore, ils étaient plus d’une centaine à se rassembler au CHU Mustapha-Pacha à Alger.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - C’est au milieu de flots d’eau que le sit-in des délégués du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a eu lieu hier, au CHU Mustapha-Pacha.
L’espace vert de l’établissement hospitalier où se regroupaient habituellement les grévistes était complètement inondé d’eau. Visiblement prémédité, le système d’arrosage est resté déclenché durant toute la matinée. Un système «déréglé» qui arrosait toute personne de passage. Une image qui rappelle justement l’incident «grave» qui a entaché le rassemblement pacifique des praticiens de la santé publique tenu le 4 mai dernier au même endroit, où les manifestants ont été arrosés d’eau par le directeur du CHU Mustapha-Pacha.
A l’entrée du «jardin», deux camions de don de sang étaient garés. Un autre obstacle qui n’est, selon les protestataires, qu’un stratagème de la direction du CHU pour empêcher leur rassemblement. Contraints par ces «obstacles», les praticiens de la santé publique se retrouvent sur la chaussée, bousculés par les voitures qui passaient. Pancartes à la main, ils scandaient des slogans hostiles à la tutelle et dénonçant la «violence administrative».
Parmi les participants, des médecins spécialistes et des pharmaciens. Une participation qui démontre selon le président du SNPSP, Dr Lies Merabet, qu’«il n’y a aucun problème entre les différents corps de la santé».
«Le ministère de la Santé doit revenir à la discussion avec le véritable partenaire, le plus représentatif du corps médical et des praticiens médicaux de la santé publique», dit-il.
Affirmant qu’aujourd’hui, la tutelle «joue» à gagner du temps et à «compliquer» la situation, le Dr Merabet assure que les raisons du conflit persistent toujours. «Depuis la réunion de conciliation qui a permis de lever la protestation, la tutelle était censée trouver des solutions mais à ce jour, rien n’a été fait. Pis encore, elle n’a pas respecté ses engagements et continue à gagner du temps sans régler les problèmes posés», souligne-t-il. Une situation qui, selon lui, provoque l’accumulation d’autres problèmes.
D’ailleurs, ajoute-t-il, «au lieu de provoquer une réunion de conciliation, le ministre de la Santé a préféré convoquer, aujourd’hui, la presse pour une conférence pour parler on ne sait de quoi».
Le syndicaliste rappelle les entraves au libre exercice syndical et la persécution des militants syndicalistes. Il cite l’exemple des délégués du SNPSP qui sont sanctionnés à Tizi-Ouzou, à Relizane et ailleurs. Par ailleurs, une seconde journée de grève nationale est prévue le 23 mai prochain avec la tenue d’un rassemblement devant le ministère de la Santé. Campant sur leurs positions, les praticiens de la santé publique revendiquent toujours l’application de l’accord signé avec le syndicat et le ministère en date du 4 mai 2015 et dénoncent la situation d’insécurité qui règne dans les structures de santé publique suite aux nombreux cas d’agressions verbale et physique dont sont quotidiennement victimes les professionnels de la santé.


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