Rassemblement des membres du mouvement de redressement du parti FLN demandant le départ de Belkhadem

Plus de cent militants du parti du Front de libération nationale (FLN) dont des membres du comité central ralliés à ce qui est appelé mouvement de redressement ont organisé samedi un sit-in près du siège central du parti à Hydra (Alger), pour annoncer le retrait de confiance du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, et demander son départ.Le sit-in est organisé pour demander le départ du secrétaire général du parti FLN, Abdelaziz Belkhadem, en raison de "la crise multidimensionnelle que vit le parti qui a dévié de sa ligne du fait des comportements individuels et improvisateurs sans consultation de ses structures", a indiqué un communiqué du mouvement de redressement distribué aux journalistes devant le siège du parti.Le règlement de la "crise que vit le parti" passe par un dialogue civilisé, franc, sincère, transparent et démocratique au sein du FLN et l'élection par le comité central d'une nouvelle direction pour résoudre la crise et procéder à la restructuration conformément aux statuts et règlement intérieur jusqu'à l'organisation d'une conférence nationale qui établira une feuille de route pour les prochaines étapes permettra au parti de relever les défis qui se posent.Le porte-parole du mouvement de redressement, Mohamed Seghir Kara, a estimé que le secrétaire général "a fait appel à des personnes étrangères au parti pour empêcher des membres dirigeants d'accéder au siège et y organiser un sit in". Les membres du mouvement "ont décidé de déposer plainte contre le secrétaire général car ayant été empêchés de parvenir au siège du parti", a-t-il précisé.L'objectif des membres du mouvement, a-t-il encore dit, "n'était pas de semer l'anarchie et faire usage de la force pour occuper le siège mais d'organiser un sit-in pacifique seulement pour revendiquer le départ du secrétaire général du parti".De son côté, le chargé de la communication du parti FLN, Kassa Aissi, a affirmé que ce sit-in est "un vieux scénario de personnes qui ont échoué à tenir des réunions à l'intérieur des salles et qui tentent aujourd'hui de le faire dans des endroits publics", rappelant que les problèmes du parti doivent être réglés et débattus au sein de ses structures et lors des sessions du comité central plus précisément.Il a ajouté en outre que ce sit-in dont le nombre des participants "ne dépassait pas les 130 entre membres du comité central, sympathisants et curieux démontre l'échec de la stratégie de cette organisation". Les militants venus défendre les locaux du parti dépassaient eux, les deux cents personnes, a-t-il poursuivi.Le sit-in organisé dans un parc à proximité du tunnel d'Hydra a été marqué par la présence de figures connues du parti dont l'ancien président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Ammar Saadani, Abdelkrim Abada, Mohamed Seghir Kara, ancien ministre, El Hadi Khaldi, ancien ministre de la formation et de l'enseignement professionnels, Abderrazek Bouhara, vice-président du Conseil de la Nation.Les forces de l'ordre avaient interdit aux membres du mouvement de redressement d'arriver au siège du parti en fermant les voies qui mènent à ce dernier de crainte de dépassements entre partisans du secrétaire général et antagonistes