Algérie

Rassemblement des journalistes pour «la dignité» devant l'APN Estimant que leurs propositions ont été ignorées dans la nouvelle mouture de la loi



Rassemblement des journalistes pour «la dignité» devant l'APN                                    Estimant que leurs propositions ont été ignorées dans la nouvelle mouture de la loi
Photo : M. Hacène
Par Amar Rafa
Nombre de journalistes se sont rassemblés hier, devant l'APN, à l'appel des tenants de l'Initiative nationale pour la dignité des journalistes. Ce énième sit-in, qui s'est tenu au moment où les parlementaires de la Chambre basse du Parlement allaient adopter le projet de loi sur l'information, est destiné à protester contre la promulgation de cette loi dans sa mouture actuelle. Ce qu'explique l'un des initiateurs du mot d'ordre. «Cette action est destinée à faire pression sur le gouvernement pour qu'il retire le projet de loi sur l'information actuellement en adoption à l'APN, qui est en deçà des revendications essentielles de la corporation», a-t-il affirmé. «Nous estimons que les principales propositions, contenues dans la plateforme remise, en juin dernier, au président de la République, au Premier ministre et au ministre de la Communication, n'ont pas été prises en compte», ajoutera-t-il. «Nous souhaitons que le Conseil de la nation rejette le texte pour qu'il y ait une seconde lecture, cette fois-ci, avec la participation de l'ensemble des professionnels de la presse», conclut-il. «Les journalistes à la recherche d'un statut», disait l'une des banderoles accrochées par des membres de l'Initiative pour la dignité du journaliste, auteur de l'appel à tous les journalistes soucieux d'arracher leurs droits légitimes, de prendre part au rassemblement devant l'APN, à l'occasion du vote des parlementaires de la mouture finale de l'avant-projet de loi portant code de l'information. Les professionnels des médias, comme aiment-ils à se faire appeler, ont exprimé leur «grande déception» en ce qui concerne le contenu de l'avant-projet de loi portant code de l'information, particulièrement «le volet relatif à la protection et la promotion de la profession, ainsi que les attentes des journalistes». Un confrère d'Al-Ahrar s'égosillait que «le nouveau texte de loi n'a pris en compte aucune de nos propositions, pourtant le président de la commission de l'information s'est dit satisfait du projet de loi qu'il prétend avoir concocté avec la participation de la corporation». Selon lui, «la nouvelle loi sur l'information votée est liberticide pour les droits de la corporation», et «constitue un retour sur les acquis de la loi de 1990. C'est l'arrêt de mort de la loi de 1990 qui est signé», a-t-il affirmé. Reprochant au projet de loi sur l'information «l'abus de renvoi à la voie réglementaire», il a indiqué que sous la nouvelle loi, la délivrance de la carte de journaliste est confiéeà une commission au lieu de l'autorité de régulation.De plus, le projet de loi «constitue un mépris pour la dignité du journaliste, puisqu'il le condamne à une amende de 500 000 DA en cas de diffamation, alors qu'en cas d'offense contre lui, l'auteur n'est condamné qu'à une amende de 30 à 100 00 DA», dit notre confrère pour étayer ses dires. Le temps de se rassembler sur cette place qu'ils ont partagée avec les pigeons en l'espace de deux heures, de donner des interviews et de lire la plateforme de revendications, ils étaient peu nombreux, mais présents, encore sous l''il vigilant des policiers. Aux environs de midi, ils ont commencé à se disperser dans le calme, non sans avoir tenu à porter au Parlement leurs revendications sous la forme écrite qu'un commissaire s'est chargé de transmettre.


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