Rassemblement des familles des victimes

Rassemblés face au port de Beyrouth, des proches des victimes de l'explosion du 4 août ont commémoré hier les 11 mois du drame, exprimant leur amertume face à une enquête qui piétine toujours, ont rapporté des médias locaux.La gigantesque déflagration au port avait fait plus de 200 morts et 6 500 blessés, dévastant la moitié de la capitale. Elle avait été déclenchée par un incendie dans un entrepôt abritant des tonnes de nitrate d'ammonium, stockées depuis des années "sans mesures de précaution" de l'aveu même des autorités.
Hier, à une entrée du port de Beyrouth, plusieurs dizaines de personnes, dont les épouses, les parents et les enfants des victimes, se sont rassemblées comme elles ont l'habitude de le faire chaque mois depuis près d'un an. Certaines femmes tenaient dans les mains des portraits de proches décédés. D'autres photos de victimes ont été accrochées à des cordes tirées entre des poteaux sur le trottoir.
"Les femmes et les enfants des martyrs du port de Beyrouth vous demandent de nous rendre justice", pouvait-on lire sur une banderole brandie par un adolescent et une fillette. Près d'un an après le drame, l'enquête n'a toujours pas rendu ses conclusions publiques. Le juge d'instruction a annoncé vendredi son intention d'interroger le Premier ministre démissionnaire Hassan Diab, qui a été inculpé, tout en préparant le terrain en vue de l'inculpation de quatre anciens ministres et de responsables sécuritaires.

APS