Algérie

Rassemblement des enseignants de tamazight à Tizi Ouzou



Depuis son introduction dans le système éducatif en 1995, l?enseignement de tamazight dans la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que dans d?autres régions limitrophes bute toujours sur des blocages et des entraves de toutes sortes. Selon le président de l?association des enseignants de tamazight de Tizi Ouzou, M. Boudinar, « la généralisation et la promotion de la langue amazighe dans les trois paliers de l?éducation à l?échelle nationale, particulièrement à Tizi Ouzou, se fait anarchiquement ». Hier, plus de 200 enseignants, dont des étudiants en fin de cycle à l?université Mouloud Mammeri, ont tenu un sit-in devant la direction de l?éducation de la wilaya. Soutenus par des collègues qui sont venus des wilayas de Bouira, de Béjaïa, de Boumerdès et d?Alger, ils réitèrent leur principale revendication qui est l?application de la circulaire ministérielle portant sur l?encadrement pédagogique de l?enseignement de la langue amazighe. Promulgué suite à une rencontre qui a regroupé les enseignants et les représentants du ministère de l?Education nationale en 2006, « le texte n?a jamais été appliqué dans nos établissements. On ne comprend pas pourquoi l?on diffère son exécution d?année en année, et ce, depuis 2006 », ont déploré les enseignants. Ils relèvent que le cursus des élèves est plus souvent « amputé » à un certain niveau de la scolarité par manque d?encadreurs. S?agissant du volume horaire, ce dernier excède les 18 heures par semaine dans le primaire et le moyen, alors que la circulaire adopte 3 séances par semaine pour tous les niveaux et pour chaque classe. Ce sont là autant de problèmes qui sont liés au manque de postes budgétaires d?une part et au blocage des postes prévus. Par ailleurs, l?association dénonce l?immobilisme des responsables des établissements scolaires pour n?avoir fourni aucun effort afin d?aider à l?intégration des nouveaux diplômés. « Ils sortent par centaines des différentes institutions. Plus de 200 nouveaux diplômés et certifiés sont prêts à prendre leurs postes cette année. » Pourtant, soutiennent-ils, « il existe des postes qui ne sont pas encore occupés, mais certains proviseurs refusent l?installation des éducateurs. Ces derniers sont affectés souvent au mois de février ou mars ». Evoquant le livre scolaire, les éducateurs indiquent qu?il est disponible, mais la conception de l?ouvrage est antipédagogique, disent-ils.


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