Rassemblement des acquéreurs devant la direction de l'AADL

Alors que le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Kamel Beldjoud, avait annoncé, en juillet dernier, que les opérations d'attribution des logements aux souscripteurs du programme AADL 1 seront achevées avant la fin du mois de septembre, voilà qu'à Tizi Ouzou, l'achèvement de ce programme, vieux de plus de 19 ans, est renvoyé aux calendes grecques.Cette énième fausse promesse n'a pas manqué de faire réagir les souscripteurs qui ont procédé, hier, à la fermeture de l'entrée principale de la direction locale de l'AADL. "Nous avons pris la décision d'aller vers cette action radicale pour réclamer nos affectations promises il y a de cela plus d'un mois", a indiqué Messaï Moustapha, coordinateur des souscripteurs, qui précise qu'"à ce jour, 288 personnes sans décisions d'affectation sont dénombrées".
L'autre point évoqué par ce même coordinateur est l'établissement des ordres de versement de la 4e tranche. "Si les responsables de l'AADL comptent réellement délivrer nos décisions incessamment, il serait aussi logique qu'ils établissent encore les ordres de versement de la 4e tranche, ce qui n'est pas le cas", s'est-il demandé.
Pour rappel, le wali de Tizi Ouzou avait annoncé, en octobre dernier, que "le programme AADL 1, inscrit en 2001-2002, sera complètement clôturé à la fin de l'année en cours avec la livraison des 930 unités restantes du programme global de 12 700 unités dont a bénéficié la wilaya". Le wali avait même rassuré que "les travaux de gros ?uvres et de génie civil sont pratiquement terminés et il ne reste que les VRD". Ce qui est loin de la réalité du terrain, démentent les acquéreurs.
Concernant le programme AADL 2, le même responsable avait également annoncé la livraison des premiers logements à partir de mars 2020, et cela concernera, a-t-il dit, environ 2 000 unités à Draâ El-Mizan, le pôle d'excellence d'Oued Fali à Tizi Ouzou, Tamda et Aghribs.
Il reste, toutefois, à se demander s'il ne s'agit pas seulement d'une promesse électoraliste, en prévision de la prochaine élection, vu que le programme AADL 1 traîne déjà depuis plus de 19 ans ! À préciser que le directeur local de l'AADL a refusé de répondre à nos questions, prétextant qu'"il n'est pas habilité à parler à un journal".

K. Tighilt