Algérie

Rassemblement de victimes du terrorisme



Plusieurs dizaines de personnes, se proclamant victimes du terrorisme, mais toujours marginalisées, se sont rassemblées, hier, devant le siège de la Wilaya dans l'espoir de voir le wali et lui transmettre leurs doléances pour le président de la République.Sur place, alors qu'ils étaient refoulés par les agents de sécurité qui leur font savoir que le wali était en visite de travail à Ath-Laâziz, mais également par un important dispositif de policiers présents en force chaque mardi devant le portail principal de la Wilaya, ces victimes que nous avons rencontrées à l'extérieur nous ont résumé leur situation en cinq points.
Mais auparavant, elles ont tenu à éclaircir certains points, surtout concernant les organisations existantes et qui activent depuis le début des années 1990 et juste après l'apparition des premières victimes du terrorisme en Algérie. Selon les concernés, toutes ces organisations ont fini par se servir et servir leurs représentants, c'est-à-dire les délégués de wilaya qui avaient accès au wali et autres responsables, mais jamais les véritables victimes du terrorisme qui se comptaient par milliers par wilaya.
Ainsi, pour la wilaya de Bouira qui compte en tout, selon l'un de leurs représentants, M. Lekehal Ahmed, 2 774 victimes civiles, plusieurs victimes ne sont pas encore régularisées et réclament la levée de la suspension de la circulaire interministérielle du 18 février 2018, relative à la pension. En outre, et pour mettre fin à ces injustices, un statut particulier des victimes du terrorisme est plus que nécessaire, selon eux. L'autre problème évoqué concerne la pension d'invalidité et sa réversion. Et à titre illustratif, notre interlocuteur nous citera son propre cas, avec sa pension qui sera bloquée juste après sa mort, alors que toutes les victimes du terrorisme se battent pour que leurs pensions soit reversées à leurs femmes ou ayants droit. Outre ces victimes qui ne sont pas régularisées, les protestataires qui interpellent le président de la République réclament également auprès des autorités, l'indemnisation des biens détruits par les terroristes et, enfin, un quota de logements sociaux pour eux et pour les veuves des victimes du terrorisme, ainsi que les ayants droit. Selon ces protestataires, et malgré le fait que la plupart d'entre eux soient adhérents à une organisation des victimes du terrorisme, rien n'a été fait pour eux. Et c'est l'une des raisons qui les ont poussés à manifester et dénoncer ces organisations qui parlent en leur nom, mais qui, en vérité, n'ont jamais réglé les problèmes que vit la majorité d'entre eux, surtout les veuves et les ayants droit.
Y. Y.


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