Algérie

Rassemblement à Paris : «La ''mafiocratie'' et la gérontocratie doivent partir»



Comme les autres dimanches, la mobilisation n'a pas faibli. «D'ailleurs, elle ne faiblira pas», assure Toufik, un militant politique qui appelle à constituer des comités en Algérie pour trouver une issue à la crise politique que traverse le pays.Septième dimanche de mobilisation à Paris et dans d'autres villes de France. Plusieurs milliers d'Algériens se sont rassemblés encore une fois à la place de la République. Il y a eu la présence remarquée de la famille Ali Mécili, avocat et militant du FFS, assassiné il y a de cela 32 ans, en France. Certains attribuent sa mort aux services secrets algériens. Un stand a été installé en son honneur en présence de sa veuve et d'amis de la famille. Une exposition relatant son parcours et sa vie a été organisée à l'intérieur du stand implanté sur la place de la République.
Comme les autres dimanches, la mobilisation n'a pas faibli. «D'ailleurs, elle ne faiblira pas», assure Toufik, un militant politique qui appelle à constituer des comités en Algérie pour trouver une issue à la crise politique que traverse le pays. «Le temps est venu de nous organiser. Nous avons marché et crié notre désarroi, maintenant il est temps de faire des propositions pour sortir de la crise. Pour cela, des comités doivent se tenir dans toutes les villes et villages afin de dégager des compétences qui pourraient conduire la période de transition.»
Une manifestante, bien qu'elle soit contente que le régime ait commencé à chuter avec la démission de Bouteflika, recommande de ne pas griller les étapes, au risque de faire fausse route. «On ne peut pas tout changer en quelques mois, voire en quelques années. Nous devons aller doucement. Demander le départ de tout le système et en même temps n'est ni souhaitable ni faisable, car cela créera un vide sidéral.»
Concernant le statut de l'armée, la même manifestante estime que «l'armée doit seulement accompagner la transition, et surtout ne pas imposer ses choix. Cette tâche doit revenir à la société civile et au peuple». Place de la République, les slogans n'ont pas changé : «Système dégage», «Le peuple, c'est lui Al Gaïd» (comprendre le chef, ndlr) ou «Vous partirez tous».
Certains manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient écrites des citations de feu Aït Ahmed : «Un jour la parole reviendra au peuple, même si la nuit semble longue. Le jour et le soleil finiront par se lever sur l'Algérie.»


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