Dénoncer l'assassinat abject et barbare de Razika Cherif et s'élever contre la violence sous toutes ses formes contre les femmes, tel est le double objectif du rassemblement qui a eu lieu hier à Béjaïa, sur la place Saïd Mekbel.Plusieurs dizaines de personnes, hommes et femmes, élus locaux, militants du mouvement associatif ou membres actifs de la société civile ont, en effet, répondu à l'appel lancé il y a quelques jours par Yamina Dabouz, une jeune universitaire et militante féministe qui a tenu à ce que le meurtre de Razika ne soit pas passé sous silence et ne tombe pas dans l'oubli et l'indifférence. Plusieurs personnalités et militants ont pris la parole lors de ce rassemblement pour dénoncer avec force ce crime révoltant qui a bouleversé toute la société, mais pour dénoncer aussi les lois iniques du code de la famille qui font de la femme une éternelle mineure.Pour Réda Boudraâ du RCD, ce qui s'est passé à M'sila n'est pas un fait divers, «c'est une conséquence du code de la famille qui fait de la femme une mineure à vie». Pour Saïd Salhi, président de bureau de Béjaïa de la Ligue algérienne des droits de l'homme, ce rassemblement symbolique est d'abord une preuve de la solidarité citoyenne et de la vitalité dont fait preuve la société civile à chaque fois qu'il s'agit de droits fondamentaux. «Il y a aussi la question du code de la famille qui instaure et consacre la discrimination. Ce code doit sauter. Les femmes doivent continuer à investir l'espace public», dit-il.
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Posté Le : 17/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel Alilat
Source : www.elwatan.com