Ras El Hamra : À l'heure des troglodytes

Il occupe depuis plusieurs années déjà une caverne à proximité du Cap de garde. Mieux encore, ce SDF avait doté la cavité en question d'une entrée en fer forgé. En effet, il a placé au niveau de l'accès de « sa maison », située à quelques mètres du centre de repos de la DGSN, une porte en fer et réalisé des conduites d'aération. « L'homme de la caverne » ainsi préfère-t-on l'appeler, n'écarte pas, si les moyens financiers le lui permettent, de procéder à des modifications à l'intérieur de son « logement », en érigeant des murs de cloisonnement pour augmenter le nombre de chambres et avoir des recoins, pour ne pas dire des cagibis. Pendant qu'on y est, pourquoi ne pas trouver une âme s'ur ! D'ailleurs, c'est son unique souhait. Pour survivre, le solitaire assure durant la journée le gardiennage des véhicules, nombreux à fréquenter ce site paradisiaque. Mais depuis un certain temps, il n'est plus seul sur les lieux. Un second locataire, de même statut social, vient lui tenir compagnie. Le nouveau voisin a préféré, quant à lui, un maquis, situé entre le Cap de garde et le complexe Chem's Les Bains, pour installer son baluchon sous une tente de toile. Rapprochés à ce sujet, les riverains de cette zone n'excluent nullement l'invasion des lieux par d'autres SDF, attirés par les vues imprenables.