Algérie

Rareté du foncier Nécropoles saturées dans la commune de Béjaïa


L'angoisse, le dépit et la colère conjugués sont à leur comble, chaque fois que les Béjaouis accompagnent un défunt à sa dernière demeure.
Jamais Béjaïa n'a atteint un tel degré de crise d'aires d'inhumation. à telle enseigne que les parents proches d'un défunt en arrivent presque à n'être mus que par le seul souci de réussir à 'faire dégager au plus vite un espace à creuser une tombe", miraculeusement épargné par la saturation ; cette préoccupation est d'une telle intensité qu'elle supplante quelque peu l'affliction du moment !
La prospection est alors enclenchée, non sans appréhension et anxiété collectives et pour cause : beaucoup de familles se voient de plus en plus fréquemment contraintes de devoir découvrir, la mort dans l'âme, une ancienne sépulture d'un parent, en exhumer les ossements (ou ce qui en reste... Et encore faut-il que la tombe à découvrir ait dépassé ou, au moins, atteint 40 ans, une règle en vigueur... pour y loger la nouvelle dépouille. Ce rituel, autrefois rarissime, a pour théâtre, pour l'instant, les deux plus anciens cimetières de Béjaïa, à savoir Sidi M'hend Amokrane et Sidi Abderrahmane. Quant aux 'nouveaux" cimetières, hyper saturés depuis plusieurs années déjà, ils en sont désormais à renoncer aux dernières allées goudronnées réservées initialement à la circulation des visiteurs. à leur tour, elle sont déjà saturées de tombes, quelques-unes d'entre elles étant légèrement inclinées ('!). Signe des temps, il semble désormais admis, au regard de la fort regrettable situation qui sévit dans ce domaine, et dont souffrent aussi bien les vivants que les morts, non seulement de creuser dans le bitume, mais également d'enterrer presque en pente. Ou 'solution miracle" ! : un imam fou ou pragmatique énonce une 'fetwa" autorisant d'inhumer en position verticale, debout... Et même comme ça...
M B
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