Accalmie et pressions indirectes
L?organisation Reporters sans frontières (RSF), dans son rapport sur la liberté de la presse dans le monde en 2008, estime que « les journalistes algériens ont bénéficié en 2007 d?une relative accalmie. Les poursuites judiciaires et les violences n?ont pas atteint les niveaux connus précédemment ». Mais, s?interroge RSF, « la liberté de la presse est-elle pour autant respectée en Algérie ? » Réponse : l?absence de pluralisme dans le secteur de l?audiovisuel et les pressions indirectes subies par les professionnels des médias sont loin de le confirmer. Ainsi, ajoute l?ONG, « une dizaine de journalistes ont été déférés devant la justice, c?est peu en comparaison des années précédentes où le tribunal d?Alger avait été rebaptisé ??la rédaction?? parce que les journalistes y passaient de très longues heures chaque semaine ». Mais, ajoute RSF, « ceux qui se sont retrouvés devant la justice en 2007 ont eu affaire à des juges qui n?ont pas su démontrer leur indépendance vis-à-vis du pouvoir ». L?ONG souligne que les autorités continuent de faire la sourde oreille aux demandes répétées de dépénalisation du délit de presse. En outre, « l?Etat continue de vouloir contrôler les médias, même privés », selon RSF qui relève également que la manne publicitaire représente un levier de pression très puissant.
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Posté Le : 06/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. R.
Source : www.elwatan.com