La jeunesse, ses problèmes et ses aspirations ainsi que les solutions à
adopter et à adapter à cette frange de la société, ont été au cÅ“ur du rapport
annuel de la Commission
nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme,
la CNCPPDH, présidée
par Farouk Ksentini.
Un rapport dont la rédaction coïncide avec la date symbole internationale
des droits de l'homme et du citoyen, qui devra être remis au président de la
République à la fin décembre, avec, entre autres, la situation des libertés et
de la démocratie à l'aune des réformes présidentielles.
Parmi les lignes directrices de ce rapport de 142 pages, la défense des
droits économiques et sociaux des Algériens, mais aussi le droit de la jeunesse
à aspirer à un avenir meilleur, un droit qui doit être pris en charge par les
pouvoirs publics à travers la mise sur pied de dispositifs à l'image de ce qui
se fait dans le monde actuellement. Le rapport préconise l'intronisation
d'assemblées nationales, wilayales et communales
comme outils d'une participation effective des jeunes aux affaires du pays, loin
des mauvais réflexes basés sur le copinage et la corruption. Le rapport
souligne l'urgence d'un programme national sérieux pour les jeunes afin de
contribuer à la stabilité du pays et son avenir. La CNCPPDH a également mis
l'accent sur le parrainage de ce programme par l'autorité supérieure de l'Etat
pour un maximum de pragmatisme.
A propos de la harga, le rapport estime que ce
phénomène ne fait que refléter la mauvaise prise en charge des problèmes
sociaux, en premier lieu le chômage, regrettant, au passage, la «prise en
otage» des différentes initiatives en faveur de la jeunesse par la bureaucratie
et la corruption, dénonçant la pénalisation de la harga
et proposant à la place des peines de prison, une amende symbolique.
Concernant la mise en place de la réconciliation nationale, la CNCPPDH a proposé de
prendre en charge les maladies psychiatriques engendrées par les événements
liés à la tragédie nationale et d'indemniser les citoyens emprisonnés dans des
centres de sûreté et de s'occuper socialement des veuves, victimes de la
tragédie nationale, qui ne se sont pas remariées. Le rapport a également abordé
les dossiers inhérents aux droits de l'homme, à la peine de mort, à la
protection de l'enfance et des disparus, à la dépénalisation de l'acte de
gestion, la garde à vue et les rançons.
A propos des droits des prisonniers, la Commission a évoqué le
programme de la réalisation de 81 établissements pénitentiaires avec une
capacité d'accueil de 19.000 places pour désengorger les prisons et se
conformer avec les standards internationaux. Par ailleurs, et toujours à l'occasion
de cette journée des droits de l'homme, le directeur général de
l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune, a estimé que le traitement des droits de l'homme
à l'intérieur des prisons est très appréciable. Il soulignera aussi que la
santé, l'éducation, la formation et la dignité des prisonniers sont garanties
derrière les murs des prisons algériennes, précisant que l'Algérie a commencé à
appliquer un règlement intérieur des établissements pénitentiaires, depuis 2005,
conforme aux standards internationaux. Concernant la couverture sanitaire, M. Felioune dira que des médecins généralistes, des
pharmaciens, des chirurgiens-dentistes et des psychologues ont été installés, alors
que les prisons ont été dotées de laboratoires et d'équipements médicaux.
Et pour justement garantir les droits des prisonniers, le directeur
général de l'administration pénitentiaire a insisté sur la remise à niveau des
agents pénitentiaires et le développement de programmes de formation, soulignant
le contrôle continu des prisons soumises aux visites d'inspection des
magistrats et de l'inspection générale des prisons, ainsi que celle des
représentants de la société civile dont les visites ont atteint les 4.000
depuis le début de cette année et jusqu'à fin novembre.
Il évoquera également les visites des experts étrangers et des
représentants de la Croix-Rouge
internationale. M. Felioune mettra en exergue le
satisfecit affiché par le représentant permanent de l'ONU en Algérie, qui a
estimé que la réalisation de nouveaux centres pénitentiaires reflète les
engagements de l'Algérie à honorer les droits de l'homme.
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Posté Le : 11/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com