Algérie

Rapport américain sur la traite des personnes



Rapport américain sur la traite des personnes
Le rapport du département d'Etat américain sur la traite des personnes qui classe l'Algérie dans une catégorie 3 regroupant, ainsi, des Etats, selon les auteurs, qui ne se conforment pas pleinement aux normes minimales pour l'élimination de la traite et ne font pas d'efforts pour atteindre cet objectif, a irrité l'Algérie, qui dénonce un manque de crédibilité pour un rapport établi sur des informations erronées.Le ministère des Affaires étrangères a, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, exprimé son profond regret sur ce rapport qui est «loin de résulter d'une évaluation rigoureuse de la situation». La note, qui «ne prend pas l'exacte mesure des efforts significatifs consentis par notre pays en matière de prévention de la traite des personnes, ne rend certainement pas justice à la posture claire et active qui est celle de l'Etat algérien sur cette problématique dans son ensemble, le fléau de la traite des personnes étant un phénomène marginal en Algérie et étranger aux valeurs et coutumes de la société algérienne», a-t-on relevé dans le communiqué du MAE.Ce dernier rapport marque l'engagement de l'Etat algérien pour lutter contre ce fléau. Ceci se présente, selon le communiqué, par la mise en ?uvre d'une stratégie nationale en matière, «ainsi par l'élévation prochaine du comité interministériel chargé de coordonner les activités liées à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes en comité national, point focal en la matière, placé sous l'autorité directe du Premier ministre pour en rehausser les capacités et l'efficacité», a-t-on souligné.Des efforts consentis dans la lutte contre la traiteLe département de la diplomatie algérienne qui avait réagi, samedi, au rapport américain sur la traite des personnes, exprimant son total désaccord par rapport au classement de l'Algérie dans la catégorie 3, a rappelé tous les efforts consentis par l'Etat dans l'objectif de lutter contre phénomène. En effet, le communiqué du ministère cite plusieurs mesures prises dans ce cadre dont l'élévation prochaine du comité interministériel chargé de coordonner les activités liées à la prévention et à la lutte contre la traite en Ccomité national placé sous l'autorité directe du Premier ministre pour en rehausser les capacités et l'efficacité.Dans ce sens, le ministère des Affaires étrangères explique dans son document que ce comité aura pour principales missions le suivi de l'application des instruments juridiques internationaux y afférents ratifiés par l'Algérie, la coopération et l'échange d'informations avec les organismes nationaux et internationaux, ainsi que la réalisation de programmes de formation et de sensibilisation sur cette question. Le ministère des Affaires étrangères a, par ailleurs, insisté sur ses responsabilités dans ce domaine, ainsi que son engagement dans la lutte antiterroriste.«La part significative que l'Algérie entend souverainement prendre dans l'élimination du phénomène transnational de la traite des personnes, dans le contexte de son engagement bien établi contre d'autres fléaux tels que le terrorisme, procède de convictions intangibles découlant de sa lutte de libération nationale qui a fondamentalement fait droit à la dignité et l'intégrité de la personne humaine», a-t-on précisé.«Dans la conception et la conduite de ses politiques internes et internationales, l'Algérie veille scrupuleusement à une cohérence et à une constance qu'elle souhaite pouvoir partager avec tous ses partenaires internationaux pour assurer ensemble un avenir qualitativement meilleur à tous les peuples du monde», affirme-t-on encore.C'est ainsi que l'Algérie a mis en ?uvre un arsenal juridique pour incriminer tous les crimes et délits liés à la criminalité internationale dans le cadre du code pénal qui prévoit des peines sévères contre ceux qui se rendent coupables de tels délits. La loi 09-01 du 25 février 2009 modifiant et complétant l'ordonnance 66-156 du 8 juin 1966 portant code pénal interdit «l'exploitation de la prostitution d'autrui ou toutes autres formes d'exploitation sexuelle, l'exploitation d'autrui dans la mendicité, le travail ou service forcé, l'esclavage ou les pratiques similaires à l'esclavage, la servitude ou le prélèvement d'organes».


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