Aperçu général sur le site archéologique datant de la période Romaine "Rapidum"
Rapidum, rapidi castra, rapidensis, masquery qui sont des dénominations se rapportant à djouab aujourd’hui, a été crée en 122 au temps de l’empereur Publius Aelius Hadrianus qui régna entre 117 et 138 de notre ère, le camp comportant 500 militaires (380 fantassins et 120 cavaliers) et le choix n’était pas arbitraire mais basé sur une vision stratégique, sécuritaire d’une part et économique d’autre part, sécuritaire pour protéger les territoires qui sont sous leur domination ainsi pour se protéger contre les révoltes des autochtones, économique, les romains faisaient des échanges avec les berbères dont la céramique constitue le produit phare, la production d'amphores pour le commerce de l'huile , contre la laine, des animaux…
Le camp ne s’attarda pas à devenir une ville sous toutes les commodités, trois quartiers furent apparaitre autour du camp, formés principalement par des vétérans et des autochtones romanisés, d’après les historiens la ville de rapidum de son apogée entre 167 et 250 contenait 8000 habitants .la ville durant cette date a été complètement entourée d’un mur d’enceintes dont des traces subsistent encore.
Suite à une décision sous le règne de setimus severus le camp militaire a été transféré vers l’ouest plus précisément à Altava près de Pomaria (Tlemcen), alors la ville a perdu l’un des facteurs de sa prospérité qui a participé pleinement dans l’essor et le progrès de cette ville, durant cette période même le limes a été reporté vers le sud en s’accaparant d’autres territoires.
La ville de rapidum s’est déclinée graduellement à partir de cette date plus exactement 250, et elle a été vidée complètement à cause des guerres qui se sont déclenchées entre 270 et 275 après J.C dans la région contre la colonisation romaine.
Plusieurs fouilles ont été effectuées durant la période coloniale soit 19 fouilles, le premier qui a signalé l’existence de ce site était De Caussade, un militaire en mission d’exploration, le premier qui l’avait fouillé était Bergrugger et les plus importantes compagnes de fouille étaient celles de Stéphane Gsell en 1904, de Louis Charrier entre 1908 et 1917, de M.Séguy Villevaleix entre 1927 et 1933.
Ce site archéologique était l’objet aussi de plusieurs travaux de recherches menés par des algériens et même des occidentaux à savoir : Jean Pierre Laporte dans son livre, RAPIDUM, Le camp de la cohorte des Sardes en Maurétanie Césarienne paru en 1987, l’algérienne Nacira Benseddik, chercheure en archéologie…et bien d’autres.
la fiche technique sur Monuments funéraire émergeant du sol de l’ancienne nécropole
la nécropole se trouve à l'Ouest (accolée)du site abritant la ville de rapidum, c'est l'une des trois nécropoles que comptait la ville de Rapidum, elle est aujourd'hui protégée et délimitée.
Posté Le : 16/12/2023
Posté par : patrimoinealgerie
Source : cartes.patrimoineculturelalgerien.org