Rapatriement de plus de 800 Nigériens

Les groupes de Nigériens, de retour ces derniers mois à travers les localités algériennes, n'ont pas laissé indifférents les citoyens locaux. En effet, du jour au lendemain, de nombreux citoyens de la wilaya de Blida ont remarqué le retour massif de ses ressortissants africains qui ont pris place au niveau de plusieurs villes.On les rencontrait à chaque coin de rue et place, mais surtout, ils étaient aux alentours des mosquées, des gares routières et des marchés. Regroupés en cercle familial avec femmes et enfants et vêtus proprement, dans la journée, ils sillonnent les artères, disséminés à travers la ville pour ne pas attirer l'attention et quémandent une pièce de monnaie aux passants. Ils se rendent dans les magasins et les marchés pour demander l'aumône où quelque chose à manger. Il faut dire que la solidarité des Algériens et leur magnanimité à l'égard de ces pauvres hères chassés de leur pays par la famine leur fait mettre souvent la main à la poche et, d'après certains témoignages de commerçants, les Nigériens leur ramènent chaque soir des sommes assez importantes en pièces de monnaie dont ils se servent pour leurs provisions qu'ils ramènent dans leur pays. locales. A cause des risques multiples qu'ils représentent et le fait qu'ils soient entrés illégalement en Algérie, les autorités locales ont décidé leur rapatriement vers leur pays. C'est la sûreté de wilaya de Blida qui s'est chargée de l'opération qui s'est déroulée en trois étapes : le ramassage de tous les ressortissants nigériens une fois la nuit tombée et leur transfert vers le centre de repos de Bahli où ils ont été pris en charge et, enfin, leur transfert vers Tamanrasset puis les frontières nigériennes. Ainsi, 825 Nigériens dont 464 hommes, 109 femmes et 282 enfants des deux sexes ont été pris en charge et transportés à bord de 17 bus et 2 grands camions pour le transport de leurs affaires, dans des conditions humaines et dans le strict respect de leur dignité. Ce n'est pas la première opération du genre qui est menée à Blida ou dans d'autres wilayas et, à chaque fois, il y a de grosses sommes qui sont déboursées par l'Etat pour ce faire. Il faudrait donc que ce reflux soit empêché à partir des frontières pour éviter ce gaspillage inutile d'argent que les collectivités locales sont obligées de supporter, surtout en ces temps de disette.