Algérie

Raouya évoque une situation inconfortable



La mauvaise conjoncture économique et financière, née de la propagation de la pandémie de Covid-19 et de l'effondrement des prix du pétrole, induit une nécessaire "poursuite de la rationalisation des dépenses", a affirmé hier le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, lors d'un point de presse à Alger.Sans avancer de détails précis sur d'éventuelles mesures à mettre en place en vue de revoir le train des dépenses publiques, le ministre des Finances, cité par l'agence APS, a néanmoins indiqué très clairement que la rationalisation des ressources financières de l'Etat et les facilitations pour renforcer le recouvrement fiscal se poursuivent afin de faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus. "La situation n'est pas confortable, il ne faut pas se mentir", a reconnu le ministre, tout en tentant de rassurer que le gouvernement gère cette conjoncture "de façon précise, notamment à travers la rationalisation des dépenses, qui se poursuit".
Une démarche de travail "au jour le jour" est en cours pour gérer la baisse des recettes, a-t-il déclaré, en assurant que l'Etat a les moyens de faire face à cette situation de contraction des ressources publiques, notamment celles tirées des hydrocarbures. Selon lui, des efforts de rationalisation des dépenses et d'amélioration du recouvrement fiscal sont nécessaires, mais les pouvoirs publics continueront à soutenir prioritairement les populations nécessiteuses, quitte "à mettre de côté" le financement de certains projets d'équipements publics.
De même, a-t-il fait entendre, si les conditions actuelles restent telles quelles, "le ministère des Finances prendrait de nouvelles mesures", dans le cadre des facilitations accordées aux contribuables et entreprises impactés par les effets de la crise sanitaire en cours. À rappeler enfin qu'un avant-projet de loi de finances complémentaire pour 2020 vient d'être adopté par le gouvernement en vue de faire face notamment aux aléas budgétaires et financiers nés des conséquences de la crise du Covid-19 et de la chute vertigineuse des cours pétroliers mondiaux qui s'en est suivie.
Sans avancer une démarche claire pour rationaliser la dépense publique, l'Exécutif devra sans doute revoir au moins très nettement à la baisse le prix de référence du pétrole, qui sert de base au calcul du budget de l'Etat, ce qui induirait des coupes certaines sur certains postes budgétaires.


Akli R.


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