Algérie

Raouraoua sort de son mutisme


L'ancien boss de la FAF a révélé certaines vérités sur l'ENPlusieurs sujets ont été abordés lors de cette entrevue avec beaucoup, de retenue, mais les plus importants furent ceux relatifs à l'Equipe nationale et son «effondrement» total.
Après de longs mois de silence et de retrait de la scène médiatique, l'ancien patron de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, est sorti de son mutisme en accordant une interview à la chaîne TV algérienne El Bilad TV, en marge des travaux de l'Assemblée générale de l'Union arabe de football. Plusieurs sujets ont été abordés lors de cette entrevue, avec beaucoup de retenue, mais les plus importants furent ceux relatifs à l'Equipe nationale et son «effondrement» total. Raouraoua a tout de même reconnu ses responsabilités dans la déroute subie par les Verts dans la course au Mondial russe et a tenté de justifier le faux départ de l'EN dans ces qualifications par l'échec de l'arrivée du technicien portugais Carlos Queiroz en remplacement du Français Christian Gourcuff, parti en avril 2016. «Après la démission de Gourcuff, qui je précise tenait à partir en dépit de toutes nos tentatives de le retenir. Nous avons trouvé un accord final avec Carlos Queiroz qui allait même signer son contrat à Alger, mais les Iraniens ont refusé sa démission en lui versant ses indemnités. Nous nous sommes retrouvés ensuite dans une situation inconfortable, ce qui nous a poussés à désigner des sélectionneurs (le Serbe Milovan Rajevac et le Belge Georges Leekens, ndlr) qui n'allaient pas réussir malheureusement avec l'EN. L'échec est collectif, nous assumons tous nos responsabilités: staff technique, joueurs et dirigeants», a affirmé Raouraoua. Tout de même, l'ancien homme puissant du foot algérien dira: «Nous aurions pu renverser la vapeur lors des quatre derniers matchs des qualifications, mais ça n'a pas été le cas. Je ne suis pas en train de reprocher quoi que ce soit à l'actuelle équipe dirigeante de la FAF, au contraire, je leur souhaite tout le succès dans leur mission. J'espère que les dirigeants actuels pourront réorganiser les choses pour que l'Equipe nationale revienne au-devant de la scène dès la Coupe du monde 2022 au Qatar», a ajouté le vice-président de l'Union arabe de football (UAFA). L'ancien patron de l'instance fédérale a estimé que l'Equipe nationale dispose de «bons joueurs» capables de porter vers le haut cette sélection et lui permettre de redorer son blason: «J'espère que le football national puisse amorcer un nouveau départ, notamment au sein des clubs, appelés à se professionnaliser au sens propre du terme dans tous les domaines. En Equipe nationale, nous disposons d'excellents joueurs évoluant en Europe, et même ceux du cru, qui peuvent permettre à la sélection de retrouver son lustre d'antan», a-t-il confié. L'autre sujet abordé par Raouraoua fut son parcours dans l'ensemble à la tête de la FAF entre 2001 et 2017, où il explique comment en prenant de l'envergure au sein de la CAF, l'arbitrage est devenu moins problématique pour la sélection. Aussi, il se dit heureux de voir aujourd'hui en sélection des joueurs passés par les Académies de la FAF, à l'image de Ferhat, Abdellaoui ou encore Benkhemassa et qui sont en train de réussir en clubs. Enfin, il n'a as oublié d'envoyer une pique à l'actuel locataire de Dely Brahim, en expliquant que le métier de dirigeant est compliqué, car il faut savoir prendre des décisions difficiles, mais le plus compliqué c'est quand ce n'est pas le dirigeant qui décide ou bien qu'il ne prenne pas du tout de décision. Toujours aussi diplomate et décideur, Raouraoua semble avoir déjà tourné la page de la FAF et se penche désormais beaucoup plus sur ses mission à l'UAFA et la FIFA pour «durer» dans les sillages du football mondial.
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