Algérie

Raouraoua remonté contre Halilhodzic


Raouraoua remonté contre Halilhodzic
Dans un passé récent, les deux hommes étaient très prochesCes deux hommes aux caractères «bien trempés», et surtout deux parfaits leaders dont les égo respectifs n'étaient plus du tout en mesure de se faire la moindre concession, orgueil oblige.Mohamed Raouraoua n'est certainement pas encore prêt à digérer, encore moins d'oublier les conditions dans lesquelles le Franco-Bosnien, Vahid Halilhodzic, a quitté les Verts au profit du club turc Trabzonspor.Pour preuve, l'actuel patron du football algérien a chargé le premier responsable du département communication de la Fédération algérienne de football, en l'occurrence Kader Berdja, de prendre attache avec Vahid Halilhodzic, pour que ce dernier évite d'évoquer à l'avenir devant les médias étrangers, son dernier passage avec l'EN.Un fait sans précédent car jamais auparavant, au grand jamais, aucun des techniciens étrangers qui avaient occupé par le passé le poste de sélectionneur des Verts, ne s'est vu intimer l'ordre de ne plus faire la moindre déclaration au sujet de l'EN une fois sa mission terminée. Il est vrai que le Franco-Bosnien s'est finalement avéré un technicien très peu enclin à se soumettre à quiconque, pas même à son employeur.Berdja chargé de calmer le BosniaqueVahid Halilhodzic s'est surtout avéré un homme qui ne peut s'empêcher de faire cavalier seul, même s'il sait parfaitement que parfois il fait fausse route. Cela a d'ailleurs été le cas, lors de la CAN 2013 ratée par les Verts, et suite à laquelle Halilhodzic a été l'objet de plusieurs sévères critiques, de la part des médias et aussi de la bouche de certains de ses détracteurs de l'époque. Cependant, il est utile de rappeler aujourd'hui, que les violentes critiques dont avait fait l'objet Vahid Halilhodzic, au lendemain de l'échec des Verts en terre sud-africaine, n'avaient pas aussi épargné Mohamed Raouraoua. Pour preuve, les nombreux détracteurs de l'actuel président de la FAF, et ils sont toujours légion, avaient tous saisi à l'époque l'occasion de tirer à boulets rouges sur le duo Raouraoua-Halilhodzic, via les médias. Mais Mohamed Raouraoua n'a pas hésité à renouveler sa confiance totale à Vahid Halilhodzic.Toutefois, par la suite, les relations entre le technicien franco-Bosnien et la plupart des médias algériens se sont sérieusement dégradées au point où l'ex-sélectionneur de l'EN n'en manquait pas une pour se montrer souvent très désagréable et agacé chaque fois qu'il animait un point de presse.En adoptant un comportement parfois «hautain» envers la presse sportive nationale et en multipliant plusieurs déclarations très «provocatrices», souvent livrées tous azimuts à des organes de presse étrangers, notamment français et croates, il est clair que Vahid Halilhodzic, n'avait nullement accepté la campagne de dénigrement dont il avait fait l'objet, juste après la CAN 2013.D'ailleurs, même après la campagne réussie par l'EN entre les mois de mars et novembre 2013, et au terme de laquelle les Verts se sont qualifiés au Mondial 2014, Halilhodzic a continué de prendre ses distances avec les médias algériens, préférant accorder ses faveurs aux médias français. Cependant, dès janvier 2014, Vahid Halilhodzic a commencé à être très évasif envers Raouraoua, notamment au sujet de son devenir avec l'EN.La venue prématurée de Gourcuff a creusé le fosséD'ailleurs, ce n'était plus du tout un secret pour personne, que la virée éclair effectuée à Alger par le Français Christian Gourcuff sur invitation de la FAF, allait forcément creuser davantage le fossé entre Raouraoua et Vahid Halilhodzic. Deux hommes qui constituaient pourtant la paire «idéale», notamment aux yeux de millions d'Algériens. Mais deux hommes aux caractères «bien trempés», et surtout deux parfaits leaders dont les ego respectifs, n'étaient plus du tout en mesure de se faire la moindre concession, orgueil oblige.L'association Raouraoua-Halilhodzic allait d'ailleurs finir par voler définitivement en éclats, après le dernier Mondial brésilien. Pis, fort de l'excellent parcours de l'EN au cours du Mondial 2014, marqué de surcroît par une qualification de l'Algérie aux 8es de finale, Vahid Halilhodzic n'a pas manqué l'occasion de se targuer par la suite, d'être le seul et unique principal artisan de la dernière brillante performance des Verts au pays de la samba. Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir Mohamed Raouraoua, en intimant l'ordre à Vahid Halilhodzic de ne plus revenir avec les médias étrangers, sur son dernier parcours avec l'EN. Mais comment interdire cela à un homme dont la plupart des résultats obtenus par les Verts sous sa coupe, plaident totalement en sa faveur, chiffres à l'appui. Il serait plutôt préférable que Mohamed Raouraoua tourne une fois pour toutes la page, d'autant plus que Vahid Halilhodzic ne pourra jamais s'empêcher, ou se résoudre à faire abstraction de son dernier passage avec les Verts, lequel constitue désormais à ses yeux l'une de ses meilleures perfor-mances, sinon sa plus grande réussite d'entraîneur. Il est simplement dommage que l'ex-sélectionneur de l'EN ait voulu à tout prix tirer profit «en solo», de son dernier passage à la tête de la sélection algérienne, et sans laquelle il n'aurait jamais connu son jour de gloire au cours du Mondial 2014.


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