Algérie

Raouraoua



Raouraoua
Plafonnement des salaires : «C'est l'employeur qui fixe les salaires, pas l'inverse» Affaire EPTV- Al Jazeera : «La CAF a bloqué les revenus de la télévision le temps que l'affaire connaisse son épilogue»Evoquant la qualification de l'Algérie pour la quatrième fois à la Coupe du monde et la deuxième fois consécutivement, Mohamed Raouraoua a aussi rendu hommage à ceux qui ont contribué aux qualifications aux précédentes éditions, ce qui constitue une manière de ne pas oublier le travail fait par Rabah Saâdane, un entraîneur avec qui les relations s'étaient passablement dégradées ces derniers mois.«Je remercie les joueurs et les staffs ayant assuré les précédentes qualifications»«La qualification à la Coupe du monde n'est pas le fruit du hasard. Je tiens, en cette occasion, à remercier les joueurs et les staffs techniques qui avaient contribué aux qualifications précédentes de l'Algérie, en 1982, 1986 et 2010. Cela dit, il faut reconnaître que cela n'a pas été facile. Les qualifications ont été difficiles, le chemin a été sinueux. Contre le Burkina Faso, nous avons réalisé notre plus mauvais match depuis des années, mais c'était un match barrage et seul le résultat et la qualification comptaient.»«Se qualifier à la CAN et au Mondial doit devenir un objectif normal»«C'est le fruit de trois ans de travail et nous ressentions une satisfaction légitime. Cependant, l'Algérie doit se donner les moyens pour que les qualifications à la CAN et à la Coupe du monde soient un objectif normal. Il faut aspirer à être présents dans les grands tournois tout le temps, en attendant peut-être une augmentation du nombre de représentants africains aux phases finales de la Coupe du monde, ce qui augmenterait les chances de l'Algérie d'être au rendez-vous.»«Je ne veux pas que l'Algérie soit absente de la prochaine CAN»«Après la Coupe du monde, le prochain objectif sera de réussir les qualifications à la Coupe d'Afrique des nations. Je ne veux pas que l'Algérie soit absente d'une CAN qui se déroulera dans sa zone géographique (elle aura lieu au Maroc en 2015, ndlr). Le tirage au sort des poules aura lieu ce mois de janvier en marge de l'assemblée générale ordinaire de la CAF qui se déroulera au Cap, à l'occasion du Championnat d'Afrique des nations.»-CAN-2015 : 7 groupes de 4, 2 qualifiés par groupeLes éliminatoires pour la CAN-2015 vont commencer en septembre et l'Algérie doit commencer à y penser dès à présent. Raouraoua a même dévoilé le format qui devrait être adopté : «La proposition retenue, en attendant qu'elle soit entérinée, est qu'il y ait une phase préliminaire, suivie d'une phase éliminatoire sous forme de tournoi avec 7 groupes de 4 sélections. L'Algérie sera exempte de la phase préliminaire et sera directement concernée par ces éliminatoires qui se dérouleront en 2014 avec deux matches en septembre, deux autres en octobre et deux en novembre. Les deux premiers de chaque groupe seront qualifiés. On y ajoutant le pays organisateur et le tenant du titre (le Nigeria, ndlr), on retrouve les 16 sélections qui prendront part à la CAN.»Plafonnement des salaires : «C'est l'employeur qui fixe les salaires, pas l'inverse»Une des questions qui font l'actualité ces derniers jours est la décision prise par les présidents de club de plafonner les salaires des joueurs de la Ligue 1 suivant un barème qu'ils ont adopté d'un commun accord, avec un maximum de 120 millions d'anciens centimes pour les joueurs internationaux. Le patron de la FAF a appuyé cette décision en l'appuyant avec des arguments. «Les chiffres sont là : la masse salariale représente 90 % du budget des clubs, soit environ 33 milliards de centimes par mois et c'est énorme. Tous les clubs de Ligue 1, sans exception, sont déficitaires ; 27 % des joueurs de Ligue 1 ont joué moins de 3 matches depuis le début de la saison et, pire, 7 % des joueurs n'ont joué aucun match. Voilà la réalité. Pour réduire les dépenses, il faut réduire la masse salariale. Plutôt que d'offrir des contrats à 25 joueurs, il faut en donner aux joueurs qu'on est sûr d'utiliser et compléter l'effectif avec des jeunes», a expliqué Raouraoua.«Je préfère qu'un joueur touche 50 millions et paye ses impôts qu'on lui promette un salaire qu'il ne touchera pas»Pour lui, il ne sera pas difficile de faire accepter par les joueurs le plafonnement des salaires car «seulement 33 % d'entre eux touchent un salaire supérieur à 100 millions d'anciens centimes». «Je ne suis pas contre le fait qu'un joueur soit bien payé car être footballeur est un métier particulier, mais je suis contre le fait qu'il ne soit pas payé à temps et, qu'en plus, ni il ne paye ses impôts ni leurs clubs ne payent leurs cotisations sociales à la CNAS. Grâce à la Commission de résolution des litiges, nous avons défendu les intérêts des joueurs qui n'étaient pas payés en récupérant des milliards de centimes auprès des clubs. Cependant, nous n'accepterons plus de défendre des joueurs qui ne sont pas dans la légalité. Je préfère qu'un joueur soit sûr de toucher 50 millions chaque mois, de payer ses impôts et d'être à jour avec la CNAS afin de protéger son avenir plutôt qu'on lui promette un gros salaire qu'on ne lui donnera pas et qu'il soit dans l'illégalité vis-à-vis des impôts», a-t-il ajouté.«Quand les joueurs payeront leurs impôts et seront en règle avec la loi, ils pourront parler»Et d'insister : «Le plafonnement des salaires est dans l'intérêt des joueurs. Nous avons même proposé à la CNAS et à la direction des impôts que les joueurs et les clubs payent un forfait pour les arriérés de cotisations. A partir de janvier, ils commenceront à payer leurs cotisations. Quand les joueurs seront en règle avec la loi, ils pourront parler.» Interrogé sur la compatibilité du plafonnement des salaires avec le professionnalisme, Raouraoua est catégorique : «C'est l'employeur qui décide des salaires, pas l'inverse. Le joueur doit accepter le salaire qu'on lui propose. Il n'a rien à dire, surtout s'il est dans l'illégalité en ne payant pas ses impôts. Est-ce normal de payer un joueur avec des bouts de papier ou en étant endetté ' Ce n'est pas normal. Il faut faire des sacrifices. Il n'y a pas assez d'argent dans le football. Beaucoup de clubs de la Ligue 2 vont retourner au statut de clubs amateurs. L'A Bou-Saaâda n'a actuellement aucun joueur contractuel et ses joueurs sont tous amateurs. Cela ne l'empêche pas d'avoir une présence sportive. On peut conduire une voiture, mais cela ne veut pas dire qu'on peut piloter un avion.»«Un syndicat de joueurs ' Oui, mais à condition qu'il soit représentatif»La perspective de voir les joueurs se regrouper en syndicat n'effraie pas Raouraoua. Au contraire, il dit s'en réjouir : «Je m'enorgueillis de voir les joueurs s'organiser en syndicat. Vous savez que la Commission de résolution de litiges est composée à moitié d'élus et à moitié de joueurs ou d'anciens joueurs. S'il y a un syndicat légitime, les joueurs constituant la CRL en seront issus. C'est bien qu'il y ait un syndicat des joueurs, mais à condition qu'il soit réellement représentatif des 600 joueurs licenciés en Ligue 1 et Ligue 2.»Engagement des clubs en Ligue des champions : «Je comprends l'USMH, mais pas l'ESS qui a des joueurs qui ne sont pas payés depuis 5 mois»Mohamed Raouraoua a appuyé l'intention de l'USM El Harrach de renoncer à participer à la Ligue des champions africaine. On a écrit «intention» car «nous n'avons reçu aucune notification officielle du club nous informant de son retrait de cette compétition», a précisé l'orateur. Et de poursuivre : «Les clubs ayant les moyens financiers de participer aux compétitions africaines peuvent le faire, mais ceux qui n'en ont pas n'y sont pas obligés. Il est étonnant de voir des clubs, comme l'ES Sétif, vouloir participer à la Ligue des champions alors que certains de ses joueurs n'ont pas été payés depuis 5 mois. Entre nous, je suis contre. On ne peut pas engager des dépenses alors qu'on ne peut pas payer ses propres joueurs. C'est pour ça que je comprends la démarche de l'USMH. Le cas du CS Constantine est différent car son sponsor, Tassili Airlines, s'est engagé à mettre à la disposition de l'équipe un avion pour effectuer des vols directs vers les villes de destination. Il faut aussi dire que le calendrier de cette saison est très serré puisque la FIFA oblige les championnats à prendre fin le 18 mai au plus tard.»-Affaire EPTV- Al Jazeera : «La CAF a bloqué les revenus de la télévision le temps que l'affaire connaisse son épilogue»La retransmission du match Burkina Faso-Algérie sur la chaîne terrestre de la télévision algérienne contre l'avis du groupe Al Jazeera a été évoquée par le patron du football algérien. Ce dernier a tenu d'emblée à apporter une précision : «La FIFA n'a absolument rien à voir dans cette affaire. Les droits des matches de qualification sont la propriété de la CAF au nom des 54 fédérations qui la composent et la CAF a vendu ces droits à l'agence SportFive, laquelle les rétrocède aux télévisions. La CAF a bloqué les revenus de la télévision algérienne en termes de garantie le temps que l'affaire connaisse son épilogue, mais l'EPTV, par la voix de son directeur général, M. Toufik Khelladi, s'était engagé dès le départ à payer le montant des droits de diffusion terrestre. J'ai bon espoir que cette affaire connaisse une dénouement heureux.»Entraîneurs : «Désormais, plus licences à ceux qui n'ont pas le niveau !»A partir de la saison prochaine, ce n'est pas n'importe qui pourra être entraîneur de Ligue 1. «Il faudra que l'entraîneur d'élite ait le niveau de l'élite. La DTN ne délivrera plus de licences à ceux qui n'auront pas les plus hauts diplômes et qui auront dix ans d'expérience au minimum», a-t-il annoncé, non sans regretter les changements constants d'entraîneurs. «Si j'avais fait comme les présidents de club, j'aurais limogé le sélectionneur après la CAN. Or, je lui ai fait confiance et il y a une qualification en Coupe du monde au bout», fait-il remarquer.-Contestation de l'arbitrage : «Il y a de nombreuses erreurs et c'est inacceptable quand c'est fait exprès»L'arbitrage fait beaucoup parler de lui depuis le début de la saison, avec des décisions souvent contestées et des sanctions qui ont frappé quelques arbitres. Raouraoua refuse de dramatiser : «Il y a eu des fautes d'arbitrage même à la Coupe du monde des clubs. Il faut accepter qu'il y ait un pourcentage d'erreurs si elles ne sont pas intentionnelles. L'Algérie a souffert des erreurs d'arbitrage au Burkina Faso, mais je n'avais rien dit car je sais que l'erreur est humaine. Ce qui est inacceptable, c'est quand l'erreur est faite exprès. J'appelle les arbitres à être vigilants et aux dirigeants de club de se montrer compréhensifs quand il n'y a pas mauvaise intention. Cela dit, c'est vrai que les chiffres montrent qu'il y a de nombreuses erreurs d'arbitrage et c'est regrettable.»




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