Algérie

Raouïa dément toute implication


Le ministre des Finances
Le projet de loi de finances 2018 a été voté par la majorité des députés sans qu'il y ait de grands changements dans les orientations du gouvernement.
Le gouvernement dément les accusations de l'opposition. «Le FCE n'est pas derrière la suppression de l'impôt sur la fortune», a déclaré le ministre des Finances, Abderahmane Raouïa. Interpellé par un journaliste sur l'implication du FCE, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à l'issue du vote du projet de loi de finances 2018 par les députés de la chambre basse, Raouïa a répliqué que ces propos ne sont pas justes.
«La décision a été prise par l'Assemblée populaire nationale qui est une institution souveraine», a-t-il déclaré en guise d'argument. Une réponse qui se veut comme une mise au point à l'adresse des partis de l'opposition, lesquels pointent du doigt ouvertement le lobbie des hommes d'affaires en l'accusant d'avoir fait pression sur les députés de la majorité pour retirer l'article 12 du projet en question qui soumet les riches à l'impôt. Les propos du ministre des Finances viennent appuyer les déclarations multipliées par le président de la commission des finances et des budgets qui a écarté tout interférence des hommes d'affaires dans cette décision. «Je n'ai reçu aucun ordre», avait déclaré Toufik Torche dans un entretien qu'il a accordé à L'Expression. Soutenant toutefois qu'il existe un impôt sur les biens qui est appliqué, le ministre a affirmé que le plus important est le contrôle fiscal. Selon lui, la priorité est au recouvrement de l'argent de l'informel. A propos des subventions sociales, le ministre a tenu à rassurer que le gouvernement ne passera pas directement à l'application d'une politique ciblée. «Nous n'avons jamais dit que nous allions appliquer cette mesure cette année ou même l'année prochaine», a-t-il certifié en réponse aux préoccupations des députés qui ont soulevé en force cette question lors des débats. Selon le ministre, «le gouvernement se prépare doucement, mais sûrement au ciblage des subventions». Revenant sur l'impact des augmentations des hydrocarbures, Raouïa a affirmé qu'il n'y aura aucun effet sur le pouvoir d'achat des Algériens tout en rappelant que le gouvernement a prévu des subventions, notamment pour les agriculteurs. Le ministre a justifié le report du vote du projet en question après les élections par le fait que les députés étaient pris par la campagne au niveau de leurs circonscriptions respectives. Au sujet du paiement électronique Raouïa atteste que le gouvernement est en train de réfléchir aux moyens nécessaires, notamment avec les banques pour mettre en oeuvre ce système. Par ailleurs, le projet de loi de finances 2018 a été voté par la majorité des députés sans qu'il y ait des changements dans l'orientation du gouvernement. Le FLN, le RND, le MPA et Taj ainsi que les indépendants ont tous appuyé les amendements proposés par la commission, entre autre l'article 12 portant sur l'impôt sur la fortune. Les partis de l'opposition, quant à eux ont rejeté le projet de loi de finances. Les partis n'ont pas pu dégager un consensus pour s'exprimer d'une seule voix. Ces derniers ont préféré le faire individuellement. Le front El-Moustakbel de Abdelaziz Belaïd s'est abstenu. Sur les 36 amendements proposés, 11 amendements ont été retenus. La séance d'hier a été marquée par une ambiance électrique entre la coalition et l'opposition.
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