Algérie

Ramtane Lamamra, commissaire à la paix et à la sécurité de l?UA



« L?Algérie n?a pas besoin de marines pour assurer sa sécurité » Le siège d?Africom reste en Allemagne », précise Ramtane Lamamra, le nouveau commissaire à la paix et à la sécurité de l?Union africaine (UA), pour affirmer qu?aucun soldat américain ne se trouve sur le sol algérien. « L?Algérie n?a pas besoin de marines pour assurer sa sécurité ou pour combattre le terrorisme. Nos services de sécurité ont acquis une expérience dans ce domaine dont ils font bénéficier d?autres pays de l?Afrique et d?ailleurs », souligne-t-il en marge des travaux du séminaire sur la lutte contre le terrorisme, organisé, depuis hier à Alger, par le Centre africain d?étude et de recherche sur le terrorisme (Caert). Si certains pays africains ont fait appel aux Américains en matière de formation, ce n?est pas le cas de l?Algérie, a-t-il noté. Cet ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères exclut toute présence militaire étrangère en Algérie, mettant fin ainsi aux incessantes rumeurs sur l?existence de base militaire américaine au sud du pays. « Nous combattons le terrorisme par nos propres moyens », ajoute-t-il, soulignant que ce sont les autres pays qui ont besoin de l?expertise algérienne en la matière. Interrogé sur la coopération entre pays africains dans la lutte contre terrorisme, M.Lamamra a indiqué que celle-ci a atteint des « seuils satisfaisants », dépassant le stade élémentaire d?échanges d?informations. La formation, souligne-t-il, est un élément clé dans cette entreprise de lutte contre le terrorisme. Selon lui, l?un des objectifs de ce séminaire de trois jours est d?établir un programme de formation des formateurs dans certains domaines particuliers : les explosifs, pour lesquels certains pays africains n?ont pas une seule équipe de démineurs, la sécurité des aéroports et des ports et la falsification des documents d?identité. Le commissaire à la paix et à la sécurité soutient, en outre, l?existence d?une connexion entre le terrorisme et les réseaux de trafic et de contrebande en Afrique du Nord et ses manifestations « métastasiques » dans la région du Sahel. Il affirme à ce propos qu?« il ne peut pas y avoir d?actes terroristes sans falsification de documents, sans trafic de narcotiques et aussi l?exploitation de l?immigration clandestine qui servent à leur financement ». Le lien entre la criminalité transfrontalière et le trafic de tout bord avec le terrorisme nécessite, souligne-t-il, « une approche globale non cloisonnée, non sélective ». Une telle approche est, à ses yeux, la seule qui permettra de marquer des points aux réseaux terroristes. M.Lamamra estime également que pour mieux réussir à contrer ce fléau qui « menace tout le continent africain, voire la planète entière », il faudra « harmoniser » le cadre législatif du continent. « Car nous ne pouvons pas avoir des pays qui considèrent les actes terroristes comme des délits, alors que d?autres les assimilent à des crimes », précise-t-il.


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