Algérie

Ramtane Lamamra



Ramtane Lamamra
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a rejeté en bloc la présumée rivalité algéro-égytienne autour de l'accueil et la mise en place du dialogue inclusif inter-libyen, en marge d'une rencontre au Caire avec son homologue égyptien, Sameh Chokri. Les deux hommes se sont rencontrés hier dans le cadre des préparatifs de la Haute commission mixte Algérie-Egypte, qui a été aussi une occasion pour discuter de la situation en Libye, a rapporté l'APS. Tout en niant l'existence d'une éventuelle rivalité entre les deux pays, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que l'Algérie et l'Egypte sont en coordination permanente concernant cette cruciale question libyenne qui a bouleversé la stabilité de la région et risque durablement de contaminer l'ensemble du Maghreb et du Sahel. M. Lamamra a réaffirmé que «le dialogue inter-libyen est le moyen adéquat pour régler les problèmes actuels, contrecarrer les groupes terroristes et empêcher toute ingérence étrangère dans les affaires libyennes», ajoutant que «le dialogue est le seul moyen de rétablir la sécurité et la stabilité en Libye». Lamamra qui n'a pas manqué d'insister sur le processus de réconciliation nationale entre les parties en conflit, en Libye, depuis la chute de Mouammar Kadhafi fin 2011, a rappelé l'expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste. Il a expliqué à cet effet la nécessité de se mettre autour d'une table pour faire table rase des rivalités tribales, claniques et politiques qui menacent l'avenir de la Libye et reprendre les choses en main sur de nouvelles bases. Interrogé sur la vision algérienne sur les violences armées en Libye et leurs relations avec le terrorisme dans la région du Maghreb et du Sahel, le ministre algérien des Affaires étrangères a répondu : «Le terrorisme en Algérie ne représente plus aucun danger pour la sécurité nationale, ni pour l'économie nationale, mais il menace surtout la sécurité des individus qui vivent dans les régions isolées. Cela diffère du terrorisme de Daech (Etat islamique qui sème la terreur en Irak et en Syrie depuis le début de l'été dernier)», a rapporté l'agence de presse tripolitaine Libyens.net. Et d'ajouter que «si la situation reste confuse, cela veut dire que toute personne va se considérer comme le représentant exclusif d'une cause et d'un agenda politique différent», du reste des parties impliquées dans lesviolences en Libye.D'où la nécessité, selon lui d'«appliquer les résolutions de la communauté internationale à l'ONU» et de travailler ensemble «en tant que pays voisins pour définir ces agendas avec l'ensemble des acteurs libyens au lieu de laisser des parties étrangères décider du sort de la Libye», faisant référence à tous ceux qui essaient de déstabiliser davantage la région et les groupes terroristes islamistes, que ce soit Daech ou Al-Qaïda au Maghreb islamique.L. M.




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