Algérie

Ramener les ruisseaux pour en faire un fleuve



La colère sociale ne cesse de monter, et elle touche la quasi majorité des secteurs. C'est que la situation ne cesse de se détériorer au fil des années, des mois, des semaines, des jours... Inquiets de leur avenir, les algériens ne savent plus à qui s'adresser pour essayer de trouver des solutions. Le gouvernement fonce tête baissée dans ses « réformettes », et ses décisions anti-sociales, et ne trouve personne, ou presque, en face. Les députés, censés défendre les intérêts des citoyens, ne veulent finalement pas changer leur image. Elle était piteuse depuis longtemps, et vraisemblablement elle ne changera pas. Quand un « son » sort de l'APN, comme vérifié il y a quelques jours, c'est uniquement pour demander des avantages, essentiellement centrer sur les augmentations des salaires des députés. Incapables de faire quoi que ce soit pour aider la population, ils se sont totalement détachés d'elle. Le divorce entre la classe politique actuelle et les citoyens ne date pas d'aujourd'hui, mais il devient de plus en plus "profond".Reste les syndicats et les associations ! Ils sont peu à avoir une réelle influence sur le « terrain » et à faire entendre sa voix. Deux se distinguent actuellement. Le mouvement citoyen créé pour le déblocage du projet de Cevital à Béjaia, et le collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Leurs nombreuses actions sur le terrain, et qui perdurent, viennent mettre au devant de la scène algérienne, l'urgence d'agréger les actions de protestation dans un mouvement social commun.
En attendant l'arrivée d'une nouvelle classe politique ( qui est une utilité publique), la nécessité de s'unir devient une exigence. Pour ne pas ouvrir la porte à la violence et aux manipulations, il est temps de réfléchir à une convergence des luttes. Donner l'espoir aux sans voix est primordial pour le pays. Il s'agit plus de réunir les revendications dans un mouvement capable de se faire entendre, que de faire de l'opposition de façade. Ramener les ruisseaux pour en faire un fleuve permettra de redonner l'espoir à tout le monde.
Ainsi, les médecins-grévistes ne se sentiront plus seuls, les protestants de Béjaia sauront qu'il sont soutenus, les étudiants n'auront plus l'impression d'être oubliés, les enseignants retrouveront le respect que tout le monde leur doit, et bien d'autres catégories vont pouvoir retrouver leurs repères.
Ces combats sont peut-être différents pour certains mais ils sont si proches dans le fond. Les unifier dans leur diversité est une lutte qui en vaut la peine.
Salim KOUDIL
@SalimKoudil


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