Algérie

Ramadhan Rush sur les étals



Les Constantinois, à la veille du premier jour de ce Ramadhan 2007, ontcontinué d'envahir étals, échoppes, magasins, boucheries et tout endroit oùl'on peut acheter toute denrée alimentaire.De l'avis de quelques ménagères rencontrées çà et là, tout estterriblement cher et même si certains produits méritent bien quelquessacrifices, c'est toujours la pomme de terre qui demeure, de par sa cherté, leproduit le plus commenté sur les marchés de la cité.En dépit d'une très faible baisse, ce féculent, cédé entre 50 et 60dinars le kilogramme, continue à Constantine d'alimenter la polémique et lecourroux des ménagères.A travers cette folle mercuriale, les clients avertis assurent que cesont les maquignons et autres chevillards qui vont dicter les prix des viandes.Pour le reste, autrement dit les fruits et les légumes, le «pouls» est àprendre au niveau du marché de gros de Chelghoum Laïd, principale sourced'approvisionnement de tous les maraîchers et revendeurs de la ville.Dans cette cohue indescriptible et cette affluence massive, ce sontprincipalement les femmes qui forment le plus gros de la troupe. Aucentre-ville, à Bettou ou à Boumezzou, considérés comme des marchés de riches,les prix ont sensiblement grimpé, tant pour les fruits que pour les légumes.Ici la viande d'agneau d'excellente qualité, il faut le reconnaître, oscilleentre 550 et 600 dinars. Au niveau des marchés périphériques de Daksi et de lanouvelle ville, le client peut économiser 100 dinars par kilogramme pour unproduit de qualité égale ou légèrement inférieure.Pour les petites bourses, il existe un autre moyen de faire quelqueséconomies et qui consiste à se tourner vers les vendeurs de viande issue del'abattage clandestin, bravant de la sorte tous les risques de santé par soucid'économie. Toujours dans le chapitre des viandes rouges, le contrôle est quasiimpossible à établir en dépit de toutes les brigades de contrôle qui sillonnentla ville. Ouvrons une parenthèse pour signaler que trois brigades mixtes (Uniondes commerçants - direction du Commerce) ont été constituées pour sensibiliserles commerçants et prêcher la bonne parole en ce mois de piété et demiséricorde.Pour en revenir aux viandes rouges, bien clerc sera celui d'entre tousces clients qui pourra différencier entre la viande congelée, surgelée ouviande fraîche. Ceci nous amène de facto à considérer le problème de la viandehachée souvent «traficotée» en l'absence du client en dépit de toutes lesdirectives qui interdissent formellement de hacher la viande au préalable. Pourde la viande hachée en votre présence, un bon produit varie entre 600 et 700dinars.De leur côté, les viandes blanches sont pour ces premiers jours duRamadhan les plus convoitées par les foyers toujours par souci d'économie.Alors que pour les marchés du centre-ville et des quartiers de Sidi Mabrouk ouBoussouf, le kilo de poulet sous cellophane est cédé entre 230 et 250 dinars lekilo, le volatile sur pied à Daksi ne dépassera pas les 200 dinars le kilo pourun poulet égorgé et plumé sous vos yeux, ce qui, à la limite, garantit tous lesparamètres d'un produit frais. Mais aussi bien au niveau des grands marchés queceux périphériques, seule la dinde a pris de la hauteur et par ricochetl'escalope et le foie de ce même volatile.Pour ce qui est des légumes, le vieux marché de Souk El-Asser est de loinle plus avantageux. La courgette coûte 60 dinars, la laitue et la betterave 50dinars alors que la tomate d'excellente qualité ainsi que l'oignon n'excéderontpas les 25 dinars.Mais il nous faudra ajouter à toutes ces emplettes les prix des pruneauxet des raisins secs souvent importés de France ou de Turquie et dont le prix alégèrement augmenté.Très prisé pour le repas du Shour, le flan cédé 15 dinars le demi-litreen 2006 a pris une hausse de 5 dinars. Enfin pour ce qui est des fruits, laflambée est générale sauf pour la pastèque maintenue à 20 dinars le kilo alorsque le prix de la datte oscille entre 240 et 280 dinars pour un produit dequalité moyenne. La banane coûte moins de 90 dinars.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)