Aux derniers jours du mois de Ramadhan, la ville de Souk Ahras prend des allures d'un marché grandeur nature, où les rues commerçantes sont envahies par les étals informels et où tout se vend, à commencer par les effets vestimentaires pour enfants.Il est quasiment impossible de se frayer un chemin aux rues Ibn Badis, les Fidayine, Victor Hugo pendant les moments de grande affluence. Si les achats destinés aux jeunes pour la fête de l'Aïd justifient les sorties des familles, les adultes ne se privent pas, non plus, d'un détour du côté des magasins et autres points de vente aux fins de débourser les derniers billets et rentrer les sacs remplis.
Vêtements et ingrédients pour la préparation des gâteaux traditionnels achèvent toute chance d'économie pour les petits et moyens salariés. «Après un long mois de dépenses et de course derrière les produits de première nécessité, nous devons subir une autre épreuve pour préparer l'Aïd», a déclaré un père de famille. Une vie nocturne faite aussi de sorties familiales et de spectacles où la bibliothèque centrale et la salle Miloud Tahri ont ravi la vedette. Chaâbi et malouf s'y côtoient en parfaite symbiose et le public n'y manque aucun rendez-vous. Meslem, Gherairia, Bouraoui, Bouhli et tant d'autres artistes ont chanté et drainé foules malgré les contraintes.
En s'exprimant à El Watan, Tahar Arris, le directeur de la culture de la wilaya, a parlé d'un programme continu qui concerne toutes les communes. Un pari réussi pour cette édition selon les échos du public. Les derniers jours du ramadan sont aussi faits de supputations, de commérages et de débats passionnés, mais aussi d'approches objectives autour des sujets d'actualité.
Youcef B., un enseignant universitaire, a fortement apprécié l'éviction des listes électorales pour les prochaines joutes de quelques recycleurs des fonds des contribuables et autre argent mal acquis. «Nous avons eu vent qu'à travers plusieurs wilayas des noms de quelques candidats auteurs d'actes préjudiciables ou carrément impliqués dans des scandales financiers traités par voie de justice ont été élagués des listes. Une mesure salvatrice qui entre dans le cadre d'une rupture tant attendue avec ceux-là mêmes qui sont à l'origine de la crise de confiance et nous estimons que ceci est un pas positif», a-t-il indiqué.
L'après ramadan qui s'annonce porteur de débats autour du front social, notamment avec un éventuel débrayage dans le secteur de l'éducation, les syndicats se montrent sceptiques par rapport à des entités anonymes qui auraient pris part de manière intrigante dans ce mouvement. «Nous ne pouvons, en aucun cas, valider un quelconque mouvement qui ne tiendrait pas compte des mesures légales et autres démarches de concertation avec la base militante sous peine d'assimiler le syndicalisme à un acte de diversion ou de propagande au profit d'une partie dont les objectifs sont autres que l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur», a déclaré Karim G., un cadre syndical chargé de la communication.
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Posté Le : 10/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djafri
Source : www.elwatan.com