Algérie

Ramadhan à Chréa


Ramadhan à Chréa
Généralement, les derniers moments qui précèdent la rupture du jeûne sont difficiles à supporter. Ceux qui ont le «courage» de se retenir durant la journée cèdent souvent, quelques minutes à peine avant l'appel du muezzin.Les jeûneurs, notamment les fumeurs, considèrent ces moments comme étant presque «fatals». Mais, paradoxalement, ces personnes occasionnellement nerveuses (par rapport au Ramadhan) peuvent devenir calmes, «dociles» et «gentilles» lorsqu'elles optent pour un f'tour à? Chréa. Et oui, faire l'exception en rompant le jeûne à 1500 m d'altitude, en respirant l'air frais et en s'offrant une belle vue panoramique, n'est qu'une bonne chose qui transforme la nervosité en? sagesse !«Oh, regardez comme il est beau le coucher de soleil ! Ça me repose et me fait oublier le côté corvée du jeûne», témoigne Arezki, rencontré à Chréa à quelques minutes avant l'appel du muezzin. Arezki dit qu'il est souvent de mauvaise humeur durant les derniers moments de la journée de Ramadhan. Par contre, sa première expérience de terminer sa journée de jeûne à Chréa était concluante pour lui. La beauté du paysage a quelque chose de mystique et donne donc davantage de force spirituelle et même physique aux jeûneurs.Le soleil, de couleur rougeâtre, se cache en douceur. Pis, il ne devient plus visible. Emporté par ce décor magnifique, Arezki n'est «retourné» sur terre que lorsque l'adhan a été lancé. «D'habitude, mon addiction à la cigarette me rend fou en fin de journée. Mais à Chréa, tellement c'est beau au crépuscule, on perd même l'envie de manger. On s'oublie. La nature nous rassasie. La nature devient prioritaire par rapport à la bouffe durant le Ramadan. Qui dit mieux !», ajoute avec plaisanterie Ahmed, grand fumeur qui accompagnait Arezki.Un F'tour chez les BrahimiDans la terrasse du Chalet des cèdres, chalet suisse pour les intimes, la table est bien garnie pour ceux qui veulent mener une expérience unique en son genre, soit rompre le jeûne et manger dans un immense espace parfumé par l'odeur du cèdre et où la vue est synonyme de perte de vue ! Les claustrophobes y trouvent merveilleusement leur compte. Ecouter le silence de la montagne apaise la boulimie et force l'appréciation des mets parfumés par les herbes de Chréa.Une chose est sûre, la digestion s'y fait au ralenti, comme le préconisent les médecins. «Aujourd'hui, pas de maux de tête. Je me sens très bien. En plus, le lapin aux champignons est délicieux», insiste Arezki. Il a eu droit par la suite à un visionnage, sur écran, de Chréa durant les différentes saisons. «Chréa a un goût particulier durant le Ramadhan. Ici, c'est zéro stress. A notre niveau, on propose des plats à la commande.On fait du tradionnel algérien et de la gastronomie», déclare Sid Ahmed Brahimi propriétaire du Chalet des cèdres. Il est presque minuit. Arezki est de retour chez lui, à Alger. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, il a eu l'agréable surprise de contempler à partir des hauteurs de Chréa l'illuminée Blida by night sur le chemin du retour?


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