Le début du mois de ramadan sera le 9 ou le 10 juillet selon la vision de la nouvelle Lune. En ce mois de chaleur avec de longues journées qui s'allongent à plus de 15 heures presque, comment tenir le coup' La recette...Le ramadan, c'est parti. Comme l'an dernier, le mois de jeûne des musulmans tombe en juillet et août, ceux qui le pratiquent redoutent autant les longues journées que la chaleur, d'autant plus qu'il leur est interdit de boire. C'est notamment le cas de Samir, 18 ans, s'attend à «une leçon aussi spirituelle que physique». «Un jeûne accompli bien comme il le faut est récompensé sinon c'est l'enfer avec la chaleur qu'il fait», insiste le jeune Mostaganémois.
«Le plus dur, c'est de ne pas boire»
«Le plus dur, c'est de ne pas boire», renchérit Karima, 26 ans, qui pense à ses proches qui vivent à Tindouf en Algérie. «C'est très dur pour eux», ajoute la jeune femme qui se réjouit ainsi de sa vie au nord de l'Algérie et précisément à Oran où «la chaleur est incomparable aux régions du Sud ». Même constat pour les gens de Tiaret cette année. «Le climat n'est pas génial donc ça ne change pas grand-chose», confie Rabah, 24 ans. C'est alors la longueur des journées qui fait toute la différence par rapport aux ramadans qui se déroulent en hiver avec des périodes de jeûne beaucoup plus courtes. Cette année, comme les deux dernières, les dîners se dérouleront ainsi vers 21h30, à la tombée de la nuit, pour se compléter vers 4 ou 5h du matin, avant le lever du jour.
Il faut le faire avec foi en Allah
Pour tenir toute la journée, les conseils sont différents selon les pratiquants. «Il faut le faire avec foi en Allah et avec une conviction ferme car cette vie est juste passagère et que la vie de l'au-delà est encore meilleure pour ceux qui l'ont préparé», estime ainsi Mouad. «Tout est dans la tête», confirme Rabah, qui, concrètement, conseille «d'éviter de trop sortir au soleil et de faire trop d'efforts». «Il faut se préparer, faire les courses, s'organiser, mais on a une vie assez normale», indique pour sa part Safia qui ne trouve pas le ramadan trop dérangeant vis-à-vis de son travail. Les premiers jours sont toujours un peu plus durs car le corps doit prendre l'habitude du jeûne, mais les derniers ne sont pas les plus simples non plus, en raison d'une certaine impatience de voir le ramadan toucher à sa fin. «On est content que ça s'arrête, on est fatigué, et c'est lassant de manger la même chose à des horaires décalés», explique Safia.
«Au début, on mange pas mal»
Il existe en effet des plats traditionnels, que l'on trouve particulièrement pour cette période telle qu'une soupe (Harira), de petites entrées et des plats très sucrés pour finir le repas. Le reste est assez classique. Après que le jeûne ai été rompu à l'aide d'une datte, Rabie, qui «ne veut pas trop maigrir, fera le plein de sucres lents, «des trucs qui calent, mais sans faire gonfler non plus».
«Au début, on est assez enthousiaste, on mange pas mal, mais ce n'est pas conseillé», tempère cependant Safia. La plupart des musulmans interrogés, comme Karima ou Mouad, se contentent en effet de repas qui ne changent guère de leurs habitudes en dehors des plats spécifiques au ramadan. La pratique impose normalement de manger un autre vrai repas avant le lever du jour, mais Karima laisse cela à son mari. «Des gens mangent les restes de la veille», raconte Safia, qui s'en tient à un petit déjeuner classique. Malgré toutes ces contraintes, la jeune femme rappelle le «côté enrichissant» du ramadan: «C'est un moment de partage, de lien avec notre culture.»
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Posté Le : 09/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Seif Eddine
Source : www.reflexiondz.net