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Ralliements Edito : les autres articles



Ralliements                                    Edito : les autres articles
Le nouveau parti créé par le ministre des Travaux publics et ancien transfuge du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Amar Ghoul, serait-il une version revue, corrigée et actualisée du Rassemblement national démocratique (RND) ' Le parti de Ouyahia avait été lancé, rappelle-t-on, dans les conditions politiques particulières que l'on sait, pour remplacer le FLN tombé en disgrâce. Alors, Tajamou Amel El Djazaïr (TAJ), un nouveau bébé moustachu fécondé dans les éprouvettes du pouvoir pour offrir un nouveau cadre de mobilisation et de soutien au programme du président de la République ' Voire au-delà, dans la perspective de la préparation de l'échéance présidentielle de 2014 avec ou sans Bouteflika.
Pour beaucoup, le cérémonial qui a entouré, samedi, l'intronisation de M. Ghoul à la tête de cette nouvelle formation politique conforte l'idée de plus en plus répandue selon laquelle ce parti est éligible pour être le nouveau parti du pouvoir. Ministres du gouvernement Sellal, cadres influents de partis politiques, issus y compris de la majorité présidentielle ' dont les partenaires historiques : le RND et le FLN, qui ne doivent pas se réjouir de voir piétiner leurs platebandes par une formation venue de nulle part ', sénateurs, députés, personnalités de tous les horizons' il y avait au congrès constitutif du TAJ un large spectre représentant les microcosme politique national dans ses sensibilités plurielles. Présence purement protocolaire que celle de tout ce beau monde s'affichant tout sourire devant les caméras de la télévision et qui se sentaient manifestement ravis d'être là, comme s'ils avaient leur carte de «tajiste» '
Connaissant la pratique politique dans notre pays où l'allégeance est de mise pour aspirer à un poste et s'y maintenir le plus longtemps possible, on imagine mal que tous les invités ès qualité présents à cette grand-messe politique organisée par le parti de Amar Ghoul ont tenu à être de la fête uniquement pour les beaux yeux de son président fraîchement élu. Ou bien parce que séduits par le contenu programmatique de cette formation, ou encore par simple courtoisie politique. L'aura de Amar Ghoul, qui était associée avant le lancement de son parti à celle d'un ministre de terrain, ayant à son actif un bilan positif dans le département ministériel dont il est en charge, a désormais dépassé l'homme et le technocrate qu'il fut jusque-là pour se tailler un habit d'homme politique avec des ambitions nouvelles. Son nom n'avait-il pas circulé à plusieurs reprises ces derniers mois '
D'abord pour succéder à Ouyahia au poste de Premier ministre, ensuite comme futur présidentiable en tant que candidat du pouvoir. Le chemin parcouru déjà par cette formation naissante qui ambitionne de jouer dans la cour des «grands», la surmédiatisation de ses activités, les recrutements massifs qu'elle enregistre en provenance de son parti d'origine, le MSP et des autres formations ainsi que des institutions élues font de TAJ une véritable curiosité politique. Un objet politique non identifié qui alimente bien des spéculations et aiguise les appétits de la clientèle du pouvoir pour le partage des postes. Serait-ce là le secret de tous ces ralliements en série qui convergent vers ce nouveau parti '


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