Ralentissement dans le secteur privé

L'activité industrielle du secteur privé en Algérie a connu une baisse durant le troisième trimestre de 2019, contrairement à celle du secteur public qui a évolué à la hausse, selon une nouvelle enquête menée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès des chefs d'entreprise. Cette contraction de l'activité du secteur privé, que fait ressortir cette étude, citée avant-hier par l'APS, a été induite essentiellement par le recul observé dans les filières des matériaux de construction et de la chimie. En revanche, la hausse de l'activité du secteur industriel public a été tirée par les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques, électroniques et agroalimentaires. Selon l'ONS, plus de 60% des enquêtés du secteur public et près de 58% de ceux du privé ont déclaré avoir utilisé leurs capacités de production à plus de 75%, tandis que le niveau d'approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée, selon la moitié des enquêtés du secteur public et près de 30% de ceux du privé. Cette situation, est-il précisé à travers l'enquête de l'ONS, a créé des ruptures de stocks pour près de 40% des intervenants du secteur public et près de 20% du secteur privé. Concernant l'emploi, les chefs d'entreprise du secteur public ont fait état d'une hausse de leurs effectifs durant le 3e trimestre de 2019, alors que ceux du secteur privé ont fait part d'une baisse durant la même période. Par ailleurs, plus de 30% des patrons des entreprises publiques et près de 15% de ceux du privé ont déclaré avoir trouvé des difficultés à recruter, notamment, pour le personnel d'encadrement et de maîtrise. S'agissant enfin de l'état de leur trésorerie, il est jugé "normal" pour 63% des chefs d'entreprise du secteur public interrogés et par près de 73% de ceux du secteur privé.
R. A.