Algérie

Ralentir, problème


Généralement, c?est le vendredi que l?on réalise qu?il y a un gros problème de sécurité. En allant au marché ou ailleurs, à Alger, à Oran ou à In Belbel, il faut traverser un nombre impressionnant de barrages de sécurité. Policiers, gardes communaux ou gendarmes, avec toutes les combinaisons entre les trois, auxquelles il faut ajouter les barrages militaires en dehors des villes. Si bien évidemment ces barrages sont là pour le bien de tous, pour quadriller la subversion et traquer l?anonyme poseur de bombes au visage de bon fils de famille, on a quand même ce sentiment diffus que rien n?est réglé, que tout peut arriver et que ce dispositif est installé pour longtemps, annonçant des décennies d?état d?urgence. Dans ce cadre global et nécessaire, il faut signaler le barrage que les gendarmes ont placé près de Réghaïa, en pleine autoroute Alger-Boumerdès. A la sortie d?un large virage, sur une voie lisse qui se parcourt à plus de 100 km/h, ce barrage surprise pose des problèmes. Tous les jours, carambolages et accidents, parfois avec des morts, sont enregistrés, du fait d?une distance de freinage insuffisante et les gendarmes eux-mêmes en sont embêtés, devant s?occuper de tout après. Il suffirait d?acheter une plaque « attention travaux » chez le mozabite du quartier et la placer 100m avant pour tout éviter. Contre argument ? L?effet de surprise. Contre contre argument ? L?inefficacité. Si un journaliste d?El Watan sait qu?il y a un barrage là-bas, c?est que tout le monde le sait, à commencer par le GSPC, la presse étant généralement la dernière informée. Les accidents de la route sont nombreux, de même que ceux liés à l?abus de mayonnaise. Faut-il en plus que les gendarmes, concernés en premier lieu par la prévention routière, causent eux-mêmes des accidents ? Que fait la police ? La réponse est très simple, elle-même fait des barrages.
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