Raja, Madina, Amine, qui ne connaissent l'Algérie que par les images de la télévision ou les récits de leurs parents, ont été pourtant parmi les premiers électeurs à se rendre mardi au Consulat d'Algérie à Toulouse (FRance) pour voter, dans le cadre des élections législatives du 10 mai.
Natifs de Toulouse, les quatre jeunes se sont dits déterminés à voter à chaque fois qu'il faudra pour permettre à leurs pays d'origine de progresser et de s'épanouir , et aux membres de la communauté algérienne vivant en France d'être convenablement représentés à la future Assemblée Populaire Nationale.
Je suis ici pour m'acquitter d'un devoir national. A travers mon vote, j'espère contribuer à l'élection de personnes compétentes qui pourront faire avancer notre chère Algérie , a indiqué du haut de ses 21 ans Raja, étudiante en journalisme, qui vote pour la première fois.
Sourire aux lèvres, décontractée, Raja a estimé que les législatives constituaient un rendez-vous important pour l'avenir des membres de la communauté algérienne établie en France, dont plus de 41.000 vivent dans la région Midi-Pyrénées. Beaucoup de jeunes pensent en ce moment à rentrer en Algérie pour monter une affaire, notamment depuis que la crise économique a commencé à secouer sérieusement la France , a-t-elle expliqué.
Raja, dont les grands-parents sont arrivés à la fin des années cinquante à Bordeaux, ensuite à Toulouse, a confié que son plus grand rêve est de pouvoir un jour créer une chaîne de télévision, saluant la volonté des pouvoirs publics d'ouvrir le champ audiovisuel.
De son côté, Madina, qui elle aussi vote pour la première fois, s'est dite très fière de s'acquitter de son devoir d'algérienne, et a remercié sa famille et surtout son grand-père, un ancien Moudjahid, qui lui a inculqué l'amour du pays et des origines depuis son enfance. J'ai été fière le jour où un employé du Consulat d'Algérie à Toulouse m'avait demandé de passer à son bureau pour récupérer ma carte de vote.
Cela m'a fait sentir que je suis une Algérienne à part entière et pas seulement une émigrée, comme ils disent au bled , a ajouté cette étudiante en droit des affaires.
Selon elle, les législatives du 10 mai et les enjeux qu'elles comportent ont constitué depuis quelque temps un sujet de discussion très animé et passionné entre les membres de la communauté algérienne établie à Toulouse, dont beaucoup de jeunes.
La question de la méconnaissance des candidats, notamment ceux des nouveaux partis politiques, et le rôle que peuvent jouer les députés dans le rapprochement entre cette communauté et l'Algérie, figurent parmi les points chauds abordés lors de ces débats.
Madina veut devenir une grande avocate spécialisée dans le traitement des litiges économiques internationaux pour pouvoir défendre les intérêts de l'Algérie. Amine, un handicapé de 25 ans, a indiqué pour sa part que voter signifie avoir, pour une fois, le pouvoir de décision et une occasion pour provoquer le changement . '
'Je vote pour que les jeunes de mon pays (l'Algérie) vivent heureux, et puissent trouver un travail et un logement sans avoir à risquer leur vie en tentant de traverser la mer dans des embarcations de fortune , a ajouté cet imprimeur.
Amine a dit également avoir voté pour améliorer les conditions socioéconomiques des handicapés en Algérie, qui ont eux aussi le droit de vivre dignement .
Le début du scrutin à Toulouse a connu une affluence moyenne marquée par la présence de nombreux jeunes, dont certains ont voté pour la première fois. Les membres de la communauté algérienne établie à Toulouse et dans les autres régions de la France ont commencé à voter mardi pour choisir leurs représentants à la future APN.
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Posté Le : 08/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz