La réunion des six chefs historiques, ayant débouché sur le déclenchement de la lutte armée, a été commémorée, dernièrement, par l'APC de Raïs Hamidou (Alger) où s'est tenu le fameux conclave, précisément dans l'habitation du chahid Mourad Bouguechoura, le 23 octobre 1954. L'occasion pour les participants, fortement présents, d'évoquer les leaders de la révolution nationale : Krim Belkacem, Mostefa Benboulaïd, Larbi Ben M'hidi, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat et Didouche Mourad. Ces derniers se sont réunis dans cette maison de trois pièces abritant deux familles des frères Bouguechoura. Peu après la visite symbolique rendue à l'endroit, occupé actuellement par une famille, et le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des martyrs de la Révolution, une conférence a été animée par Kamel Bouchama, ancien ministre, ancien ambassadeur et homme de lettres, en présence des représentants du mouvement associatif. Le conférencier a indiqué que le déclenchement du combat armé a été le cheminement logique de tout un processus de militantisme de plusieurs décennies. « La France était forte et voulait rester éternelle sur cette terre, mais ce groupe de jeunes avait dit : le jeu est terminé. » La réunion du 23 octobre a été d'une importance capitale puisque des décisions déterminantes ont été prises, indique-t-il. Il cite comme exemples, la création du Front de libération nationale, le découpage du territoire national en wilayas historiques et la rédaction de la fameuse Déclaration du 1er Novembre 1954, confiée au journaliste Mohamed El-Aïchaoui, tombé au champ d'honneur à Z'barbar, en 1959. Les premiers mots de passe pour passer la relève des sentinelles de garde y ont été choisis, relate le conférencier. Il s'agit, dit-il, des noms de Khaled et Obka, en référence à l'émir Khaled et Okbba Ibn Nafaâ. « Les déclencheurs de la révolution armée n'étaient pas seulement des combattants, ils avaient aussi un niveau d'instruction et une prise de conscience très élevés ». M. Bouchama regrette, toutefois, le fait que « peu de jeunes actuellement sont au courant de la signification de cette date historique ». Il enchaîne sur cet aspect précis en reconnaissant que « nous avons, en tant qu'ancienne génération qui a vécu cette période, notre part de responsabilité dans cette situation ». D'autres intervenants à la cérémonie ont plaidé la nécessité de récupérer la maison qui a abrité la célèbre réunion pour la hisser au rang de musée du moudjahid. Sur ce point, le P/APC de Raïs Hamidou, Djamel Bellemou, affirme que ses services ont réitéré la demande aux autorités concernées, en vain. Et pourtant, « nous avons pris toutes les dispositions pour la prise en charge des habitants de cette maison pour les reloger ».
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Posté Le : 30/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Kechad
Source : www.horizons-dz.com