Le raï bélabésien inonde Oran par les airs
La radio régionale d’Oran a reçu en cette fin de semaine le groupe bélabésien «Raïna Hak», qui est actuellement en vogue. A travers les ondes hertziennes d’El-Bahia, les auditeurs ont pu apprécier des airs d’un raï new look, plus instrumental, plus travaillé sur le plan musical. Notamment par la présence imposante d’un ex-Raïna Raï, en l’occurrence Hachemi Djellouli, lequel entouré de jeunes musiciens semble se frayer une place au soleil parmi la sphère de ce genre devenu à la longue, le leitmotiv d’une jeunesse portée sur l’universel et le métissage musical. Ainsi, des morceaux diffusés ont égayé les foyers oranais tels «Mimouna», qui font l’objet d’une reprise avec un son nouveau de «Zina». Ce passage à l’antenne démontre qu’un deuxième souffle s’empare des Bélabésiens pour traduire «leur opinion» avec des mots de maintenant et une composition musicale se voulant plus cuivrée, plus respectueuse du solfège et de la rigueur. Ainsi Raïna Hak s’est produit à Oran laissant auprès du public un impact underground au point où certains ont vu la relève de ce qu’à été la saga «Raïna raï». Le manager de «Raïna Hak», Tewfik Boudjellal, a déclaré à la voix de l’Oranie que le groupe projette de mettre sur rail une école de formation de musiciens devant étudier, développer, créer basiquement cette forme qui a besoin d’aboutir à une écriture musicale. Et pourquoi pas devenir un genre majeur. C’est un véritable coup de tonnerre dans ce milieu show-biz où l’argent et le vedettariat occupent le haut du pavé. Pour cela dira Tewfik Boudjellal: «J’ai avec mon ami Djellouli réuni quelques jeunes venus de l’université, formés au conservatoire, donc déjà pétri de prédisposition à aller loin dans la recherche musicale». Déjà, le groupe travaille en studio et sortira prochainement un album constitué de titres anciens et nouveaux.
Une réalité qui reflète cette ascension réfléchie qui se veut surtout rationnelle comme l’affirmera Tewfik Boudjellal, l’infatigable manager lors d’une répétition dans le local du groupe. Mais faut-il préciser que ce lieu de répétition en fait se trouve chez Tewfik Boudjellal à défaut d’un studio conforme l’ambition de la troupe. En tout cas, tous espèrent des contributions pour que cette école puisse s’élargir et apporter sa dose de performance d’autant que les jeunes artistes bélabésiens sont en quête d’encadreurs pour que leurs chants soient à la mesure de l’écoute, que le spectacle ait son niveau professionnel. Raïna Hak s’est déjà illustré l’année dernière à Timgad, à Alger, et montre qu’elle possède l’étoffe d’un grand groupe, le reste c’est la sueur qui la confirmera.
Ahmed Mehaoudi
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Posté Le : 06/12/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com