Algérie

Raids de l'OTAN sur Tripoli, offensive des «Gueddafistes» à Goualich



Samedi soir, deux explosions avaient déjà secoué le quartier de la résidence du colonel El Gueddafi, au cœur de Tripoli, suivies d'explosions dans l'est et le sud-est de la capitale. L'OTAN a confirmé des frappes au cours desquelles ses appareils ont «touché deux centres de contrôle et de commandement, deux lanceurs de missiles sol-air et une arme anti-aérienne» à  Tripoli. Le même jour, l'OTAN  avait déjà mené d'autres raids sur Tripoli, dont certains avaient visé les murs et les tours de garde de la résidence du dirigeant libyen, a indiqué dimanche un responsable de l'Alliance à  Bruxelles. Les tours ont été spécifiquement visées car «elles protégeaient le centre de commandement et de contrôle» du site, a-t-il dit.
De son côté, l'armée du colonel El Gueddafi a tenté hier de reprendre le hameau de Goualich, à  une centaine de kilomètres au sud de Tripoli, a constaté un correspondant de l'AFP sur place. Goualich a déjà changé de mains plusieurs fois au cours des 5 mois de conflit. D'intenses combats avaient lieu vers 17h30 (15h30 GMT), selon le correspondant de l'AFP, qui entendait des tirs nourris. D'après lui, les rebelles ont réussi à  repousser les forces loyalistes à  un ou deux kilomètres de Goualich et des dizaines d'insurgés arrivaient en véhicules de la ville de Zenten, principale base des rebelles dans l'ouest libyen, pour leur prêter main-forte.
Complot «colonial»
Avant de lancer leur offensive, les pro-Gueddafi avaient envoyé des dizaines de civils pour annoncer leur arrivée et tenter de convaincre les combattants rebelles de se replier, selon des témoignages d'insurgés recueillis par l'AFP sur place. Le 13 juillet, de violents combats avaient déjà eu lieu dans les environs de Goualich, où des centaines de rebelles avaient réussi à  repousser la   contre-offensive des pro-Gueddafi.
Le leader libyen a pour sa part qualifié de «complot colonial» les événements qui secouent son pays depuis la mi-février, dans un message audio diffusé dans la nuit à  la télévision d'Etat. Il a aussi rejeté les accusations d'élimination d'opposants et de meurtre de milliers de manifestants, lancées par des groupes de défense des droits de  l'homme. «Seules 8 personnes sont mortes et une enquête est en cours pour déterminer qui les a tuées (...). Montrez-nous où sont enterrées les milliers de personnes (qui auraient été tuées)», a demandé El Gueddafi. Il a par ailleurs exprimé sa solidarité avec l'ex-président égyptien Hosni Moubarak, qui a abandonné le pouvoir en février sous la pression de la rue, affirmant que c'était un homme «pauvre, modeste», qui «aime» son peuple.
L'Allemagne a annoncé hier qu'elle a accordé une aide civile et humanitaire de 100 millions d'euros à  l'opposition libyenne regroupée dans le Conseil national de transition (CNT). La Libye est déchirée par des combats entre pro et anti-Gueddafi après un  soulèvement contre le dirigeant, au pouvoir depuis plus de quarante ans.
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