Algérie

Rahouia (Tiaret) interdite aux lycéens de Djillali Benaamar Pour un banal match de football



Un calme précaire régnait hier à Rahouia, localité située à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, après les heurts qui ont opposé des jeunes à des éléments des forces antiémeutes de la police. Ces événements ont éclaté quand des jeunes de cette localité ont tenté d'empêcher les lycéens, originaires de la ville voisine de Djillali Benaamar, de rejoindre les établissements de Rahouia où ils sont scolarisés.
Cette haine entre les jeunes des deux localités trouve son origine dans les événements qui ont émaillé samedi dernier un match de football de la Régionale 2 de la ligue de football de Saïda. La rencontre, décisive pour l'accession en Régionale 1, avait connu des heurts entre les supporters des deux clubs. Les forces antiémeutes qui s'étaient déplacées sur les lieux avaient réussi à rétablir le calme.
On dénombrait alors 27 blessés, dont deux grièvement atteints parmi les supporters, les joueurs et les dirigeants de l'équipe de l'ASB Rahouia. Dimanche, alors qu'on croyait que l'incident était clos, des jeunes de Rahouia, chauffés à blanc, sont partis à la chasse aux travailleurs et autres lycéens originaires de la ville voisine. Les tentatives de médiation engagées par les autorités locales et pilotées par le président de l'APW de Tiaret ont été vaines. On reprochait à ce dernier son parti-pris avec les habitants de cette localité d'où il est originaire. Hier, des bandes de jeunes sont revenues à la charge.
La tentative des policiers de les empêcher de poursuivre leur chasse à l'homme a été le détonateur aux heurts qui se poursuivaient sporadiquement hier à l'heure où nous mettions sous presse. On ignore pour le moment le bilan de ces événements déclenchés à la suite d'une banale rencontre de football. La veille, le Real de Madrid avait perdu une occasion en or de creuser l'écart sur son poursuivant, le FC Barcelone. Mais chez nous, cette fin de saison a donné l'occasion à des balanceurs de caméras du haut des tribunes et aux hooligans de tout bords de sévir, dommage.


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