Rahmania est une petite commune de l'ouest d'Alger, située à mi-chemin entre plusieurs municipalités. Les 7000 habitants qui peuplent cette bourgade dépendent grandement des communes voisines.
Une situation qu'ils subissent depuis des lustres et qu'ils dénoncent sans ménagement. « Pour prendre une douche, il faut aller à Douéra ou à Mahelma ; ici, il n'y a rien ! », se plaint un citoyen rencontré dans le jardin public donnant sur la ville. Le chef-lieu de la commune était désertique, calme et peu fréquenté. « On dirait un village », a-t-on constaté. Le siège de l'APC est situé à quelques mètres de la « vieille cité », une agglomération précaire et anarchique à la fois. Une cité où le nombre de familles ne cesse d'augmenter, dépassant les 150 foyers, selon les habitants. « Tous demandent à être relogés et se plaignent de leurs conditions de vie », raconte un commerçant du coin.Lors de la dernière opération de relogement dont a bénéficié la commune, seules 24 familles ont eu droit à de nouveaux appartements ; pourtant, la liste était très longue. Aussi, à Rahmania, le transport fait grandement défaut et confirme, aux yeux des habitants, le sobriquet de commune « reculée », qui colle à leur bourgade. Pour leurs déplacements, les résidants doivent attendre les bus desservant Douéra, Mahelma ou Zéralda. Aucun bus n'assure exclusivement cette ligne. Les doléances des citoyens ne s'arrêtent pas là ; depuis des années, le bureau de poste fonctionne sans facteur, les coupures d'électricité sont récurrentes et les lieux de loisirs sont quasi inexistants, hormis l'aire de jeu, plutôt impraticable qui sert de stade de football pour les jeunes. Il est à relever également que les élèves des cycles moyen et secondaire sont scolarisés hors commune à cause de l'inexistence et/ou l'insuffisance des infrastructures existantes.Rencontré dans son bureau, le P/APC de Rahmania, Meddas Boualem, reconnaît qu'« il reste beaucoup à faire », mais « nul ne peut nier l'amélioration sensible réalisée dans plusieurs domaines ces deux dernières années ». Le principal problème de ses administrés est le logement, concède-t-il, ajoutant que « seul le logement social peut satisfaire les 500 demandes exprimées ». Il déclare avoir bénéficié de 100 logements sociaux participatifs (LSP), localisés à Souidania, mais beaucoup de postulants se sont désistés de leur logement. « La majorité des demandeurs sont pauvres et n'ont pas de quoi s'acquitter des 84 millions de centimes d'apport personnel », regrette-t-il. Toutefois, dans l'immédiat, il est impossible de lancer des programmes de logements sociaux à cause de l'absence d'assiettes foncières.Selon lui, sans le plan master de la nouvelle ville de Sidi Abdellah et l'autorisation de l'ANSA (agence chargée de la réalisation de ce projet), on ne peut lancer aucun projet. « Espérons que le blocage ne va pas durer très longtemps », dira le maire, révélant que le wali d'Alger s'est engagé à financer, sur le budget de wilaya, les travaux de construction d'un stade et d'un CEM ; mais, « faute de terrains, ces projets sont reportés ».
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Posté Le : 14/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel G.
Source : www.elwatan.com