Algérie

Rafik Halliche à "Liberté" et à "la gazette du fennec"



Rafik Halliche à
Dans un entretien accordé conjointement à la Gazette du Fennec et à Liberté, le défenseur internationale Rakif Halliche revient sur son parcours en club et son avenir avec l'EN, notamment en perspective du Mondial.Liberté : Comment vous sentez-vous à l'Academica Coimbra 'Rafik Halliche : Je ne vous dirais pas bien, mais très bien. Je ne manque de rien, on m'a tout de suite mis en confiance. On m'a facilité l'intégration au point où l'on m'a même classé parmi les cadres de l'équipe, respectant mon vécu et mon expérience. De mon côté, tout en acceptant ce statut j'ai tout fait pour être à la hauteur de la confiance placée en moi.Vous aviez eu tout de même un début de saison difficile, où vous traîniez une blessure qui vous gênait pour évoluer d'une manière régulière, n'est-ce pas 'Ici, on a misé sur moi, j'ai été proclamé titulaire indiscutable. Par la suite, je subissais des blessures à répétition à cause du manque de compétition qui m'ont joué un mauvais tour à mes débuts à l'Academica, ce qui a faussé un peu toute la saison. Cette année, ma situation a changé, avant de subir une blessure au visage, qui m'a coûté 2 mois de convalescence et un peu plus, pour retrouver par la suite mon rythme et la forme optimale.Vous vous plaisez donc l'Academica 'Et comment ! Non seulement ce club m'a permis de me relancer, mais il y a d'autres choses qui me plaisent ici. Il y a cette mentalité portugaise, méditerranéenne qui me rapproche souvent de mon pays, c'est tout cette ambiance qui règne autour de moi qui est presque comme celle du bled ; je me plais vraiment ici.Et je ne nie pas que sur le plan football, c'est le club qui m'a permis de rebondir. Après deux ans passés en Angleterre, qui m'ont servi d'expérience où j'ai appris beaucoup de choses, en côtoyant plusieurs joueurs de haut niveau, il fallait que je change d'air. Mais les contraintes que j'ai vécues, blessures et malchance, ont fait que je devais aller chercher ailleurs, et c'est là où j'ai visé le Portugal, avec un championnat que je connaissais avant. Comme on dit, Hamdoullah, c'était le bon choix.Le fait d'arriver dans un championnat comme celui d'Angleterre et revenir par la suite au Portugal n'était pas plutôt un échec pour vous 'Pour moi, le plus important est de donner un nouvel élan à ma carrière. Je dirais que ce n'est pas un grand recul, car le Portugal aussi est un pays de football. Le FC Porto est quasiment abonné à la Ligue des champions, Benfica et Braga sont aussi des champions à l'Europa League. Possible que ce championnat du Portugal soit peu médiatisé, mais ceux qui le connaissent savent qu'il est d'un très bon niveau, donc je ne pense pas que cela soit un recul de revenir jouer ici.Allez-vous poursuivre votre carrière ici au Portugal 'Pour être sincère, je ne sais pas encore. Certes mon club souhaite que je renouvelle mon contrat et que je reste encore. Mais tout dépendra des offres que je pourrais avoir à l'avenir, car je suis en fin de contrat. Comme je vous l'ai déjà dit, je me plais bien ici, mais je suis aussi un joueur qui aime les nouveaux challenges. J'aime relever les défis en fait. On verra par la suite.A 27 ans, vous vous dites que vous êtes au sommet de votre carrière, ou vous avez encore des choses à apprendre 'J'accepte tout dans ma carrière. Pour moi, tout est un apprentissage, que ce soit pour les bons ou les mauvais moments. A mon avis, c'est de l'expérience en plus. Beaucoup de spécialistes me disent qu'entre 27 et 29 ans, c'est l'âge de maturité pour un défenseur. Personnellement, je suis très sérieux dans mon travail. A 27 ans, j'ai eu ce que je voulais en matière d'expérience, j'ai beaucoup vécu jusque-là, j'ai beaucoup appris, j'ai goûté au haut niveau, que ce soit du côté des clubs où j'ai évolué ou avec la sélection nationale. Pour vous répondre, je sens que j'ai encore beaucoup à donner.Ce regain de forme vous a permis de renouer avec l'EN contre la Slovénie à Blida...La sélection, ce n'est pas quelque chose de nouveau pour moi. Après il y a toujours ces fortes sensations, comme à chaque fois lorsqu'on porte le maillot national. Retrouver le public algérien, l'ambiance de Blida, c'est toujours magnifique.Maintenant pour ce qui est du match, je dirais que c'était un bon test pour nous : l'adversaire était mondialiste lors de la dernière édition de la Coupe du monde et pratique un football européen, c'est d'ailleurs ce qu'on cherchait le plus dans cette confrontation amicale.Vous avez remplacé votre équipier Bougherra dans l'axe de la défense, vous avez hérité du brassard de capitaine, vous êtes toujours considéré parmi les cadres de la sélection, mais cela reste insuffisant pour garantir une place dans les 23 qui vont aller au Brésil, n'est-ce pas 'Effectivement, la place au Mondial n'est acquise pour personne jusque-là. C'est d'ailleurs le discours du coach national. Mais nous sommes là pour travailler, rester tout le temps en forme et essayer de donner le maximum de soi-même pour l'équipe nationale et laisser le choix aux dirigeants. La Coupe du monde, c'est du très haut niveau, c'est toujours magnifique d'y être et faire honneur au pays ; mais si on n'y participe pas, ce n'est pas la fin du monde.Etes-vous confiant pour une seconde participation au Mondial 'Sincèrement je n'y pense pas pour le moment, je fais de mon mieux pour rester en forme. Pour l'instant, je fais de mon mieux pour rester concentré avec mon club, travailler davantage pour être bien physiquement, enchaîner les matches et essayer d'éviter au maximum les blessures. Il faut savoir que, parfois, le joueur n'est pas choisi dans l'effectif de la Coupe du monde pour une raison ou une autre, même si vous remplissez toutes les exigences ; il arrive que vous n'êtes pas choisi pour un simple choix tactique, à titre d'exemple.Vous avez de l'expérience en Coupe du monde, qu'est-ce qui, à votre avis, pourra jouer un rôle déterminant dans le choix du sélectionneur pour vous mettre dans la liste des 23 'Pour moi le plus important c'est ma forme, le temps de jeu que je cumule et ma compétitivité. Je me base plus sur ça.Quelle relation entretenez-vous avec le coach national 'Halilhodzic est un peu autoritaire comme c'est le cas de la plupart des entraîneurs. Mais ça reste dans le cadre du travail, il est exigeant. Il est à fond dans ce qu'il fait, et c'est à nous d'être à la hauteur. Maintenant, en dehors du cadre de travail et sportif, il est sympathique avec tout le monde.Revenons à l'équipe et la concurrence qui caractérise l'axe de la défense, c'est compliqué, non 'Il y a de bons joueurs en défense, Il s'agit en fait de bons joueurs qui évoluent tous dans de grands clubs européens. Je souhaite bonne chance à tout un chacun. J'espère qu'ils seront tous en forme, l'important est de faire honneur au pays lors de la Coupe du monde.Que pensez-vous de la suite de la préparation de la sélection pour le Mondial, puisque l'Algérie jouera encore l'Arménie et la Roumanie avant de se rendre au Brésil 'Avant tout, il faut que nous les joueurs, nous soyons performants au niveau de nos clubs. Pour le reste je pense que c'est un programme de préparation bien réfléchi et bien étudié pour nous servir. Il y aura ces deux matches amicaux en Suisse puis probablement d'autres au Brésil avant l'entame de la compétition officielle. J'espère que tout cela sera bénéfique pour nous.On a l'impression que cette fois l'équipe nationale est davantage prise en charge par rapport à la dernière Coupe du monde...Ça a toujours été bien organisé au niveau de l'équipe nationale ; et même lors de la dernière Coupe du monde, tous les staffs technique, médical ou administratif furent à la hauteur de l'événement et de l'équipe nationale. Il faut reconnaître à notre fédération son professionnalisme. Maintenant c'est à nous les joueurs de faire le reste.Vous, qui êtes expérimenté, comment faut-il, selon vous, aborder cette compétition pour tenter de passer au second tour 'On ne peut rien prévoir pour le moment, on le saura au moment opportun. On aura plus de connaissance sur nos adversaires, comment notre jeu va évoluer, et tout le reste. C'est trop tôt pour en parler à mon avis.Vous qui avez vécu avec les deux générations de joueurs de l'EN, à savoir celle de 2010 et celle d'aujourd'hui, quelle est la différence entre les deux 'Aujourd'hui, il y a plus de qualité en équipe nationale, il y a des joueurs qui évoluent dans des grands clubs européens.La fédération, qui a toujours mis les moyens, en met encore plus aujourd'hui. Avant, il y avait de la volonté et de l'engagement.Retrouvez l'intégralité de l'entretien en vidéo sur www.lagazettedufennec.comA. INomAdresse email




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