Algérie

Rafik Djebbour



Rafik Djebbour
Né à Grenoble et formé à Auxerre, le nouvel attaquant de l'Apoel Nicosie, Rafik Djebbour, a quadrillé l'Europe et enflammé le championnat grec. Aujourd'hui, l'international algérien souhaite retrouver de sa superbe à Chypre. Né à Grenoble et formé à Auxerre, Djebbour est parti fâché de son pays natal.«Joueur de tempérament» comme il se définit lui-même, il avoue avoir ressenti du racisme envers les Maghrébins en Bourgogne. Et depuis qu'il a quitté la France il y a dix ans, l'international algérien a trimballé ses valises en Belgique, en Turquie, en Angleterre, à Chypre et surtout à Athènes, où il les a posées pendant huit ans (2005-2013), jouant pour cinq clubs. C'est à l'âge de 20 ans, en 2004, que Djebbour prend le «risque énorme» de partir en Belgique.«J'ai été un peu embobiné. J'arrive à La Louvière et mon frère tombe dans le coma pendant huit mois, c'était très compliqué», confie-t-il à l'Agence France-Presse. Ensuite, il découvre la Coupe d'Europe avec Panionios (2007-08). Djebbour élimine Sochaux et marque contre Bordeaux. Sa carrière est lancée et il est appelé pour jouer le Mondial 2010 en Afrique du Sud. «La Grèce a complètement changé ma vie», raconte le Grenoblois de 30 ans.«Ce pays m'a donné énormément et je lui dois énormément. J'avais l'habitude de dire que j'étais Franco-algérien, mais aujourd'hui, j'ai plus tendance à dire Gréco-algérien», poursuit l'ancien joueur de l'Olympiakos, avec qui il a été sacré trois fois champion et terminé meilleur buteur du championnat en 2013.Arrivé à Nicosie hors de forme cet été, Djebbour a ensuite montré aux supporters chypriotes qu'il n'avait rien perdu de sa superbe avec un premier but le 6 octobre en championnat. Alors qu'il venait de vivre deux saisons difficiles, Djebbour a donc fait le pari de se relancer à Chypre.Il est surtout conscient qu'il peut une nouvelle fois briller en Ligue des champions. Une compétition qui lui donne des «sensations indescriptibles», comme «marquer contre Arsenal, jouer au Camp Nou, gagner à Marseille (NDLR : en 2011 avec l'Olympiakos)». Il doit encore se souvenir de son premier but en C1 contre Dortmund en octobre 2011. Il avait permis à l'Olympiakos de prendre l'avantage et ensuite de gagner sur le score de 3-1. C'est vrai, Rafik Djebbour n'a pas connu l'ivresse du Mondial 2014 au Brésil, notamment ce huitième de finale face aux champions du monde allemands. Peu importe, il reste droit dans ses bottes. Un homme sans concession en somme. Aujourd'hui, il n'est plus vraiment question de sélection algérienne pour lui. Après avoir porté le maillot des Fennecs à 53 reprises et marqué cinq buts, Djebbour ne se fait plus beaucoup d'illusions.«Je reste ouvert à la sélection, mais il y a des joueurs plus jeunes promis à un grand avenir. En plus, je dérange, car je n'ai jamais été impliqué dans les complots " underground " (sic) de la sélection et quelque part, je l'ai payé très cher...», assure l'attaquant de l'Apoel Nicosie.




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