Raffarin évoque des «désaccords»

«Il y a encore des désaccords (entre les deux parties française et algérienne), mais il y a accord sur les médiateurs», a-t-il indiqué depuis Paris, cité par AFP. Jean-Pierre Raffarin, qui sera aujourd'hui à  Alger pour une visite de travail, a souligné qu'il comptait peser de son poids pour trouver des solutions. «On est trop près du but pour que l'on s'éternise et je vais user de toute mon influence pour régler les désaccords en cours sur les réclamations», a-t-il estimé. Les réclamations portent sur «la responsabilité des retards», «le coût de ces retards» et les «conséquences financières», selon l'ancien Premier ministre français pour qui la livraison de ce projet «serait un signal fort de notre coopération économique et sociale». Jean-Pierre Raffarin a encore affirmé que ce dossier lui tenait «vraiment à  cœur» et «nous faisons tout pour que le métro soit opérationnel avant la fin de l'année». La déclaration de l'envoyé spécial français vient contredire la version officielle quant aux raisons du retard dans la mise en service du métro. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait expliqué fin octobre 2010 que les retards de livraison sont dus à  «l'introduction en cours des nouvelles normes de sécurité», pour garantir au métro «une sécurité maximale», à  l'instar des pays européens à  la suite de l'incendie du tunnel du Mont Blanc en 2005. Son ministre des Transports, Amar Tou, a estimé, quant a lui, que tous les problèmes étaient résolus. «Toutes les relations essentielles entre le maître d'ouvrage et les groupements de réalisation (en matière de certains aspects de sécurité) ont été assainies et tous les points en suspens levés», avait rassuré Amar Tou, début février, non sans promettre que la mise en service commerciale du métro d'Alger est prévue fin octobre. Ni l'un ni l'autre n'ont soufflé mot sur l'existence des réclamations liées à  «la responsabilité des retards», «le coût de ces retards» et les «conséquences financières», comme vient de le faire M. Raffarin. Les travaux de réalisation du métro d'Alger ont été entamés dans les années 1980 avant d'être ralentis durant les années 1990.