Le collectif des journalistes de Radio Soummam s'est élevé contre le black-out imposé par leur direction, concernant le traitement des manifestations qu'a connues la capitale des Hammadites pendant la journée du 22 février. Dans une déclaration dont nous avons obtenu une copie, les journalistes de la radio locale font part au directeur général de la radio algérienne de leur désaveu du silence radio auquel ils sont assujettis dans le traitement de l'information. «Notre conscience professionnelle ne nous permet pas, un jour de plus, de continuer à occulter une couverture objective et neutre des manifestations qui se passent à quelques mètres du siège de la station», écrivent les auteurs de la déclaration. Les journalistes reconnaissent qu'ils ont failli dans leur mission d'assurer le service public.Tout en rappelant, par ailleurs, qu'ils sont «journalistes et non fonctionnaires», le collectif souligne l'intérêt de la présence de la radio en ces moments particuliers que traverse le pays. La crédibilité de la station locale de l'Enrs auprès des auditeurs, passe par «une couverture des évènements, en toute objectivité», tiennent à souligner les journalistes. Notons que depuis la marche du 22 février, un véritable cri de détresse est lancé par les journalistes de la radio publique. Une responsable d'émission de la Chaîne 3, émettant en langue française, a brisé l'omerta en démissionnant de son poste de rédactrice en chef pour ne pas cautionner le silence imposé par la direction de la chaîne. Des journalistes de la presse écrite, qui ont salué ce geste, ont lancé un appel à travers les réseaux sociaux, afin de soutenir leurs confrères et cons?urs des médias publics.
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Posté Le : 25/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Arab
Source : www.letempsdz.com