Algérie

Radio locale de Aïn Defla : La misère des gens sur les ondes



L'émission « El Khir Khir », diffusée chaque jeudi à partir de 11 h sur les ondes de la radio de Aïn Defla et destinée à faire appel aux bienfaiteurs pour venir en aide aux personnes en difficulté, ne manque pas, par ailleurs, de susciter des interrogations sur la responsabilité des instances concernées par la prise en charge des citoyens en situation de détresse ainsi que sur le mouvement associatif, déployé à travers plusieurs communes de la wilaya. Faut-il pleurer à fondre l'âme et étaler sa misère au grand jour pour être entendu, sachant que les cas exposés relèvent pour la plupart de la responsabilité de certains secteurs et services municipaux. Citons des cas pathétiques comme cette mère de famille, résidant dans la commune de Aïn Soltane (sud-est du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla) : suite à un abandon familial, cette femme élève seule ses 6 enfants, dont l'une, âgée de 6 ans, sourde et muette, ne bénéficie d'aucun soutien. Son frère atteint d'une maladie neuroleptique manque cruellement de médicaments. Un autre cas, cette fois dans la commune de Miliana, plus précisément à la cité Nord, où une veuve peine à réunir la somme nécessaire pour permettre à son enfant, un collégien amputé d'une jambe suite à un cancer, de suivre 4 fois par semaine des séances de chimiothérapie dans une autre wilaya. L'autre appel de détresse émane d'une citoyenne habitant le quartier El Hamama, situé dans la même commune, qui demande aux bienfaiteurs de lui construire juste une pièce à côté de la maison paternelle pour s'abriter elle et ses enfants, ajoutant qu'elle passe ses journées à mendier afin de subvenir aux besoins de sa progéniture abandonnée par le père. Arrêtons cette énumération car la liste est longue et interpellons plutôt les consciences de ceux censés préserver la dignité et les droits de leurs administrés et à toutes ces associations qui ne manquent pas de demander des subventions sans se soucier du rôle qu'elles ont à jouer.


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