Le sit-in de protestation de journalistes de la radio et de la télévision
nationales, observé hier matin, au siège de la direction nationale de
l'entreprise, pour revendiquer des hausses de salaires, s'est déroulé sous
haute surveillance policière.
Les photographes, journalistes et autres passants sur le boulevard des
Martyrs, au niveau du siège de l'ENTV, étaient
invités à ne pas s'attarder pour observer le mouvement de protestation. Plusieurs
dizaines de journalistes (pour la plupart ceux de la télévision) ont occupé le
hall du niveau 3 de l'ENTV, pendant au moins une
heure, hier matin. Les journalistes sont venus exprimer leur rejet des
propositions d'augmentations de salaires annoncées par leurs responsables. Sur
les ondes de la Radio
nationale, l'événement a été complètement ignoré. Le sit-in de protestation n'a
été évoqué dans aucun des journaux d'information de l'ensemble des chaînes (avant
14h). La seule fois où le mouvement a été évoqué c'était à Radio Algérie
Internationale (RAI), non pas par un journaliste, mais par un homme politique, en
l'occurrence Abdelmadjid Menasra,
porte-parole du Front national pour le changement (dissident du MSP), qui était
l'invité d'une émission dans laquelle il a tenu à exprimer son soutien « aux
grévistes ». Avant d'être apostrophé par l'animateur qui
lui a précisé qu'il s'agissait d'un « sit-in de protestation et non pas d'une
grève », et de fermer aussitôt la parenthèse. Nos tentatives de joindre la
secrétaire générale du syndicat de la radio nationale ont été vaines.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : M M
Source : www.lequotidien-oran.com