Algérie


Racim
Ce prénom masculin est d'apparition récente dans l'onomastique algérienne. Il provient de l'arabe de râsim "qui coule (eau), rapide à la course", du verbe rasama, dans le sens de "marcher d'un pas rapide", rasîm, "pas rapide et vigoureux qui laisse des traces sur le sol". Le nom est aussi proche de rasâm "peinture, artiste-peintre", ce qui justifie son utilisation comme nom pour désigner des artistes.Le plus connu de ces artistes, en Algérie, est le miniaturiste Omar Racim. Né à Alger en 1884, il mourut, dans la même ville, en 1959. Il était issu d'une famille de peintres, et Omar ne fut pas seulement un grand peintre mais il fut aussi l'un des précurseurs de la presse algérienne.Jeune encore, tout en s'initiant à l'art de la miniature, il travailla dans une imprimerie, ce qui le familiarisa avec le monde de la presse. Il avait compris le rôle que celle-ci pouvait jouer dans l'éveil de la conscience des masses et se mit à écrire. En 1909, il fit paraître ses premiers articles, dans la presse tunisienne. Il y faisait déjà le procès de la colonisation et dénonçait l'exploitation dont était victime le peuple algérien. Il finit par créer ses propres journaux. L'un de ces journaux, Dhou El Fikar (du nom de la célèbre épée du Prophète) publia des articles anticoloniaux : au bout de son quatrième numéro, il fut frappé d'interdiction par l'administration coloniale. Peu après, il fut arrêté et condamné à la prison pour subversion.Il y passa quelques années et, à sa libération, il allait se consacrer à l'art, la miniature, qu'il allait superbement illustrer, mais aussi la musique andalouse. Son frère, Mohammed Racim, fut également un autre grand nom de la miniature algérienne. Il fut aussi un calligraphe renommé auquel on doit l'illustration d'ouvrages prestigieux : La Vie du Prophète d'Etienne Dinet, L'Islam sous la cendre d'Henri Heine, ainsi que l'illustration de Omar Khayyam, en anglais de E.G. Browne. À Paris, il fut engagé pour réaliser la décoration des Mille et une nuits, traduites par Joseph-Charles Mardrus.Il organisa plusieurs expositions, en Algérie et à l'étranger. Un si grand artiste finit assassiné par des voyous, ainsi que son épouse, en mars 1975. M. A. Haddadou[email protected]/* */


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