Algérie

Rachid Ramda : L'homme qui a fait trembler la France


Dans la grande cage en verre, encadré par deux policiers, Rachid Ramda a presque l'air d'un voleur de patates tant il semble perdu dans cette grande cage qui lui sert de box. Ne vous fiez pas aux apparences ! Celui qui fait face aux juges, aux parents de victimes, aux journalistes n'est pas un petit chapardeur, mais un émir du GIA. Paris : De notre bureau Condamné en octobre 2007 à la réclusion à perpétuité pour sa participation aux attentats qui avaient ensanglanté la France en 1995, Rachid Ramda, 40 ans, est de nouveau jugé en appel par la cour d'assises spéciale de Paris. Mais qui est donc cet homme que l'on tient pour être le cerveau de cette vague de terreur qui avait ébranlé l'Hexagone quatorze ans auparavant ' Sixième d'une famille de onze enfants, Ramda est né en 1969 à Tolga, un village des Aurès. Le père était herboriste et la mère femme au foyer. Scolarité classique, études d'architecture dans un institut polytechnique, le jeune homme est vite happé par la fièvre intégriste qui a déferlé sur l'Algérie à la fin des années 1980. De son propre aveu, il situe le début de son activisme islamiste vers 1987, suite à un reportage diffusé par la télévision algérienne sur les moudjahidine afghans en lutte contre les troupes russes. Son prof de littérature arabe, un des fondateur de l'ex-FIS, précipitera son engagement dans les rangs du parti dissous. Militer en Algérie ' Très peu pour lui. En 1989, il décide donc de rejoindre Peshawar, comme des centaines d'autres Algériens. Il y reste presque deux ans. Début 1993, la violence fait rage en Algérie. Rachid Ramda veut s'engager dans les rangs des groupes armés. Il décide de quitter le Pakistan pour se rendre utile. Retourner en Algérie ' Il avait peur d'y être arrêté. Alors, après un bref passage au Nigeria où il séjournera pendant six semaines, il atterrit à Londres le 23 février 1993 avec un faux passeport au nom d'Elyas Serris. Londres, La Mecque des islamistes de tous poils. Le Londonistan... Arrêté par la police britannique pour séjour illégal, il passe trois mois dans une prison londonienne avant d'être relâché. Libre, il demande l'asile politique et s'immerge dans un quartier islamiste où il se sent comme un poisson dans l'eau. Son parcours afghan aidant, il prend du galon en fondant la revue Al Ansar, l'organe officiel des islamistes algériens, dont il devient le rédacteur en chef. Djamel Zitouni, émir du GIA à l'époque, le charge d'une mission : financer les attentats que le groupe islamiste s'apprête à lancer en France dès le début de l'été 1995.
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