Poursuivi pour "incitation à attroupement non armé" lors de sa marche de Khenchela à Alger, en novembre 2014, le leader du Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC), Rachid Nekkaz, a été auditionné, ce jeudi, par le juge d'instruction près le tribunal d'Akbou. Une audition qui s'inscrit, expliquent les avocats de la défense, dans le cadre de l'ouverture d'une instruction judiciaire ordonnée par la chambre d'accusation près la cour de Béjaïa, suite à l'appel interjeté par le parquet d'Akbou contre l'ordonnance de non-lieu rendue par le magistrat instructeur de la même juridiction.Selon Me Bakouri Amirouche, l'un des avocats de la défense, le dossier du mis en cause est quasiment vide, d'autant que
M. Nekkaz n'avait fait que marcher avec ses camarades depuis la wilaya de Khenchela jusqu'à la capitale et n'avait à aucun moment appelé les gens à un "attroupement illégal" ni à une "marche non autorisée". "Bien que cette affaire ait des relents politiques, nous sommes confiants et optimistes quant à l'issue du dossier. Aussi, nous avons une totale confiance quant à la neutralité de nos magistrats instructeurs qui ne font qu'appliquer les lois de la République. Et devant l'absence de preuves matérielles dans ce cas de figure, je me permets de plaider pour la confirmation de la première décision de non-lieu", nous dira Me Bakouri. Ce dernier a tenu à préciser, à ce titre, que
"M. Nekkaz et les quatre autres inculpés ont, d'ailleurs, tous plaidé en faveur d'un non-lieu, en battant en brèche tous les griefs retenus contre eux".
Interrogé sur le retard mis dans l'examen de cette affaire, notre interlocuteur affirmera que "le temps pris par la procédure judiciaire est tout à fait normal, puisque nous avons déjà introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême contre la décision du parquet d'Akbou. Ce qui a, en effet, retardé l'ouverture de l'instruction judiciaire".
Pour défendre et assister l'ex-candidat malheureux à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, outre Me Bakouri, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) a également mobilisé, jeudi, trois avocats. Rappelons que le président du MJC avait été interpellé par la police, le jeudi 13 novembre 2014, en plein centre-ville de Seddouk (wilaya de Béjaïa), alors qu'il s'apprêtait à achever sa marche entamée depuis la wilaya de Khenchela. Après son interpellation par la police de Seddouk, Rachid Nekkaz a été auditionné et mis en garde à vue jusqu'au samedi 15 novembre 2014, avant d'être présenté devant le parquet d'Akbou qui a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire contre lui. Il sera poursuivi avec ses quatre camarades pour "incitation à attroupement non armé".
Kamel Ouhnia
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Posté Le : 09/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : KAMAL OUHNIA
Source : www.liberte-algerie.com