Jeudi, la Direction de la culture de la wilaya de Boumerdès a organisé une activité culturelle pour célébrer le 74e anniversaire de la naissance de l'écrivain Rachid Mimouni.L'activité s'est déroulée à la Maison de la culture de la ville de Boumerdès qui porte le nom de l'écrivain. Celui qui considérait l'intellectuel comme «un éveilleur des consciences et un dépositaire des impératifs humains» est, en effet, né le 20 novembre 1945 à Boudouaou (ex-Alma ), dans le centre de la wilaya de Boumerdès. Il aurait eu, le 20 novembre 2019, 74 ans mais il est décédé, en exile, à l'âge de 50 ans (1995).
Il est parti à 50 ans en laissant un immense patrimoine littéraire de grande qualité. A 50 ans, il avait accompli un immense travail de réflexion sur le présent mais, surtout, l'avenir de l'Algérie. Son ?uvre est fondamentalement politique.
Le docteur Bourayou nous consent à moitié cette réflexion : « Il y a l'aspect littéraire et culturel à prendre en compte dans l'?uvre de Mimouni. »
Rachid Mimouni n'a pas cessé, à travers ses écrits, de dénoncer le hol-dup dont est victime le peuple algérien à qui on a usurpé la victoire de son long et pénible combat libérateur et de son avenir. Le fleuve détourné est un roman écrit en 1982, pourtant en le lisant en 2019, à chaque page, on ne peut échapper au présent. On est pris dans les tourmentes que vit présentement l'Algérie.
Le constat et les réflexions de Rachid Mimouni hanteraient encore longtemps «les éveilleurs de conscience et les dépositaires des impératifs humains qui s'accrochent vaillamment à leurs opinions et leurs espérances dans un climat politique étouffant. Les prémonitions de Mimouni le grandissent et le rendent fascinant.
Cette demi-journée de réflexion, certes, modeste mais est conviviale et fort enrichissante. On peut même qualifier de moments exquis, sans habillage démagogique habituel lorsqu'il s'agit de célébration officielle.
Les responsables de la culture ont eu la bonne idée d'inviter les bonnes personnes pour nous parler de Rachid Mimouni. Nécessairement on y apprend des choses.
Avec beaucoup de sérénité, les conférenciers Abdelhamid Bourayou, Nawel Krim, Kaïs Mellah, Youcef Immoun, Amina Hamani et Asma Mesloub ont rappelé l'impertinence et la lucidité intellectuelle dont s'est armé Rachid Mimouni pour scruter les entrailles de la société algérienne afin de mettre en exergue ses mutations et ses avatars.
Abachi L.
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Posté Le : 30/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abachi L
Source : www.lesoirdalgerie.com