Algérie

Rachid Benallal déçu par la décision de la commission de lectureSon dernier film traite de l'absence de toilettes publiques dans la capitale



Rachid Benallal déçu par la décision de la commission de lectureSon dernier film traite de l'absence de toilettes publiques dans la capitale
« Les édifices publics sont devenus de véritables endroits d'aisance pour les passants. Pourtant, cette situation est évitable si la ville d'Alger avait installé des toilettes publiques » lance, dépité, le réalisateur Rachid Benallal qui informe que son projet de film a « dernièrement été rejeté par la commission de lecture de cinéma, sous prétexte que mon film est osé. J'estime que ce film traite d'un thème sociétal important dans la vie des citoyens, qu'il ne faut pas négliger », souligne-t-il. Le projet de film en question met en scène l'histoire de deux jeunes femmes qui décident de se retrouver après une longue absence. L'une est restée à Alger et l'autre a évolué en France. Un jour venant, elles se rencontrent autour d'un repas mais l'émigrée a soudainement une envie pressante d'aller aux waters. Cependant, elle est confrontée à l'absence des toilettes publiques et de surcroît dans une capitale ! Rachid Benallal confie : « Je suis obligé, par moments, de parcourir plusieurs kilomètres pour trouver des toilettes publiques. Vu mon âge avancé, la situation n'est pas aisée. Quand je conduis et que l'envie me saisit, c'est presque un calvaire », déplore-t-il avant de renchérir : « Nous sommes obligés, quand on peut, de le faire en bordure de route, ce qui n'est pas hygiénique et esthétique. Il faut que les autorités locales réagissent. » Pour ce réalisateur, ces espaces sont indispensables mais il dit qu'il faut « reconnaître », cependant, que celles-ci sont insuffisantes. Avec plus de 2.947.446 d'habitants dans l'Algérois, la capitale ne s'est jamais dotée d'installations sanitaires publiques. Avec cette situation, on notera l?accroissement de l'insalubrité, des immondices débordantes qui habillent quotidiennement la capitale, s'ajoute une odeur nauséabonde insupportable. Réalisateur, chef monteur et scénariste, Rachid Benallal est né en 1946 à Alger. Il entame ses études de cinéma à l'INC d'Alger et poursuit ses études à l'IDHEC de Paris (diplômé en montage). Dès son retour en Algérie, il travaille comme assistant réalisateur pour la télévision algérienne et réalise deux courts métrages. À partir du début des années 70, il devient chef monteur et monte une douzaine de longs métrages algériens. Au total, Rachid Benallal a monté plus de 32 longs métrages et autant de courts métrages 35 mm. Il a également travaillé au Maroc comme monteur dont 15 longs métrages et 7 courts métrages en 35 mm entre 1994 et 2001. Scénariste du film « Un toit, une famille » long métrage fiction 35 mm (1979), Rachid Benallel réalisa son premier long métrage en 1993, « Yaouled », sur l'enfance entre la guerre et l'indépendance. Il coréalisera le film « Si Mohand u m'hand » sur l'une des plus importantes figures de la culture berbère en 2003 avec Lyazid Khodja. Son dernier film a été réalisé dans le cadre d'Alger, capitale de la culture arabe en 2007 et s'intitule : « La dernière solution ». Benallel travailla également dans l'audiovisuel en tant que réalisateur et mettra en scène une série de 17 épisodes de l'émission « Tranches de vie » entre 1993 et 1994 ainsi que l'émission de jeux « Chkoun » en 1995. Durant sa carrière, il a reçu plusieurs distinctions, dont un prix du montage à Marrakech 2001 et celui du meilleur spot publicitaire (Tébessa 1993). Rachid Benallal a également travaillé dans la formation comme superviseur de l'émission l'UFC (1991), comme enseignant en techniques cinématographiques au centre culturel Abane-Ramdane (1976), au Centre de formation de l'ENTV, Berlioz (1982) et à l'INADC Bordj El Kiffan (1986). En 2011, il est nommé président du jury des 2es journées cinématographique d'Alger.




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